« Fear of missing out », c’est le nouveau mal du siècle, le dernier syndrome 2.0 auquel on a donné un nom. Tirée de l’Urban Dictionnary (dictionnaire anglais en ligne dont les définitions sont rédigées en temps réel par les internautes, surtout pour les mots argotiques en provenance du web), cette abréviation fait référence à l’angoisse de rater un événement ou une information.
Concrètement, l’arrivée des réseaux sociaux ces dernières années nous a fait entrer dans l’ère de l’hyper-sollicitation, pour des événements divers et variés. Sauf que désormais, les personnes « atteintes » du Fomo attendent la dernière minute pour faire leur choix, de peur de faire le mauvais choix justement. Au point de préférer parfois rester devant son écran à actualiser sa page toutes les 2 minutes plutôt que de se risquer à sortir de chez soi.
Le phénomène n’est pas nouveau et avoir deux soirées prévues un samedi soir est le lot quotidien de tout un chacun (ou presque). Mais la tendance ne fait que croître maintenant que l’on peut être averti instantanément des activités de nos « amis » : votre collègue Juliette qui se localise sur Foursquare, votre cousin Thomas qui poste en temps réel une photo de sa crémaillère ou votre amie Céline qui vous invite au théâtre, tout est bon pour faire de nous des handicapés de la prise de décision.
D’après les spécialistes, le Fomo relèverait d’une addiction à internet, voire d’un trouble compulsif du comportement. « C’est une envie irrépressible de se connecter à des réseaux pour savoir ce qu’il s’y passe, pour ne pas rater un événement ou laisser échapper une information intéressante », explique Jean-Charles Nayebi, psychiatre soignant les cyberdépendants.
En d’autres termes, être connecté au monde virtuel tend à nous déconnecter de plus en plus du monde réel… Alors pour ne pas être contaminé à votre tour, sortez de chez vous !
Source : TGV Magazine