[Critique] Drive

Note de l’Auteur :

9,5/10

La Critique :

Le pilote, cascadeur le jour, chauffeur pour les braqueurs la nuit, se voit mêlé à une affaire d’argent impliquant tout son entourage, lui y compris…
On a parlé de « Drive » comme la nouvelle bombe cinématographique de l’année et plus encore. Et vous savez quoi, il n’a pas usurpé ce titre. Nicolas Winding Refn fait d’une oeuvre de commande un pur chef d’oeuvre, une sorte de mélange quasi-parfait. Le fait est que le cinéaste sublime tout ce qu’il utilise dans son film : les acteurs, les images, son scénario.

Ryan Gosling et Carey Mulligan sont parfaits, et tous les seconds rôles ont quelque chose d’unique dans chacune de leurs apparitions. Les images et ce qu’en fait le metteur en scène ? Ce sont de véritables peintures. Pour la comparaison, ces images sont à « Drive » ce qu’elles étaient à « Barry Lyndon« . Et le scénario, qui sur le papier correspondait davantage à un film du genre « Fast and Furious« , et qu’on aurait facilement pu imaginer se balader dans les mains de Michael Bay entre autres, est magnifié par une mise en scène exceptionnelle, faisant ressortir tout ce qu’il y a de bon (et beau) dans ce qu’elle montre. C’est languissant et romantique, et c’est sans doute sa plus grande qualité. La fin quant à elle, évoque les plus grands moments du cinéma de Sergio Leone. Le Chauffeur, s’en va, soleil couchant à l’horizon, en ayant fini avec ses tracas, tel un Clint Eastwood dans son Homme Sans Nom. Ryan le Chauffeur, Clint le Manchot, la comparaison ne vous suffit pas ?

« Drive » est un film presque parfait. Presque car il n’est pas aussi jouissif que je ne l’aurais pensé, et voulu.
Mais au même titre que « The Tree of Life« , c’est un véritable trip métaphysique, se situant entre le Michael Mann esthète de « Collateral » et « Miami Vice« , et le « Guerrier Silencieux » du même danois Winding Refn. Bref, un chef d’oeuvre qui ne se prend pas la tête. Et ça, c’était pas gagné d’avance. « Drive » est d’ores et déjà aux côtés de « The Tree of Life » le film de 2011, et surtout la nouvelle référence du genre, appelée à devenir culte. Mon nouveau film de chevet !

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