EDEN était au festival du livre de Mouans-Sartoux 2011 …
… et elle a exagéré !
Pourtant je me suis jurée, j’ai même failli cracher par-dessus mon épaule : pas plus de quatre à cinq livres !
Et bien, au moins je reste à moins de dix … mais de peu ! Et il y a un recueil de poèmes – est-ce que cela compte, c’est tout petit ? Et un livre d’occasion à 1 euro ? Cela ne compte pas non plus, non ? Alors finalement, en déduisant tout cela j’en arrive à sept ....
Ouiii, j’ai passé une excellente matinée !
Déjà, j’arrive à Mouans-Sartoux et le temps est merveilleux ; une journée ensoleillée et une fraîcheur d’automne qui fait fuir la lourdeur de l’été nous offrant un air clair et transparent, c’est absolument idéal.
Pour se rendre au cœur du festival lui-même – qui se déroule à l’intérieur d’un gymnase - on peut d’abord flâner sur le « Boulevard des livres » qui s’étire le long de la grande rue de Mouans-Sartoux et badiner entre les stands de livres d’occasion. Ici, on fait vraiment la part belle aux beaux livres, aux livres anciens mais également aux livres d’occasion ! Vous pouvez passez des heures entre les bacs sans jamais entrer dans le vif du sujet, juste à écumer le merveilleux trésor offert aux passants ! Des romans, parfois dans un état quasi parfait, à un euro ! Bon, parfois aussi en lambeaux au même prix, mais chacun y trouvera son compte. Difficile, très difficile de passer son chemin.
Mais je suis disciplinée – je suis venue pour voir les auteurs.
Je m’engouffre donc, à regret, vous l’imaginez, dans la bâtisse du gymnase reconvertie pour l’occasion, heureusement bien éclairée, où j’espère dénicher quatre à cinq livres …
Je commence par un premier tour. Je feuillette, je regarde. En bruit de fond, un café littéraire. Je tente d’écouter, mais mon attention est attirée par les livres. Je retrouve des auteurs que je connais et, ravie, je me lance.
Et voilà, ça commence : je discute, je sens mes yeux qui commencent à briller, j’achète mes premiers livres tout en regardant d’autres, le bonheur, quoi.
Une première constatation me freine un instant : comme tous ces livres se ressemblent ! Souvent un peu fades d’apparence, et impossible de faire des essais de lectures dans tous ! Alors on regarde les auteurs. Là c’est plus intéressant, certains yeux brillent, d’autres sont plus éteints, c’en est fascinant.
Une deuxième constatation me frappe : on voit si souvent exactement les mêmes écrivains, avec les mêmes livres sur leur présentoir. Cela me fait penser à ce que disait un auteur avec lequel je discute souvent lorsque je lui demandais s’il serait présent à Mouans-Sartoux : il m’a dit que non, puisqu’il n’avait pas d’actualité littéraire, qu’il allait revenir en 2012 avec un nouveau roman. Je n’avais pas, jusqu’ici, réalisé combien d’auteurs reviennent sans nouveautés !
Mais heureusement, beaucoup sont nous proposent du neuf ! Comme le dernier Didier van Cauwelaert, qui est présenté un peu en avant-première, si on peut dire, et beaucoup d’autres.
Les titres des divers livres défilent devant mes yeux, je tente de me recentrer, je touche, je lis, j’observe.
Etvoilà que je tombe sur un auteur qui se définit comme un spécialiste du roman du terroir ! Alors là, c’est rare, je l’interroge, lequel de ses romans est-ce qu’il me conseille ? Son premier, il y a mis toute son âme. Et voilà, comment résister à ça ? Et un bon roman du terroir, c’est quelque chose de presque magique. Cela repose autant que cela émeut. De plus, le titre comprend le mot « secret » - ah, un mystère ? J’achète.
Je poursuis mon chemin et je cherche ce que je cherche toujours : le stand de fantasy/urban fantasy/fantastique/science-fiction, si souvent absent des festivals, ce que je ne comprendrai jamais – car ce n’est PAS un genre réservé aux jeunes, cela existe en version « adulte », et ce n’est PAS de la littérature de seconde zone.
Miracle, là, tout petit, en sandwich entre deux stands « classiques », je le vois ! Un stand de l’éditeur Griffe d’encre. Bon, ils ont triché en mettant un très joli tableau qui attire l’œil, mais il faut bien cela pour qu’on les voie ! Ravie, je pars avec deux livres, et encore, je me suis retenue puisque mon sac est déjà bien rempli. Un deuxième stand du même genre, un peu moins diversifié, proposant moins de livres et surtout des anthologies. Wow, vive le festival de Mouans-Sartoux ! Le début d’une nouvelle ère où on oubliera les préjugés ?
Les jeunes se remettront à la lecture si cela continue !
Enfin, quand mon sac commence à me menacer sérieusement de rompre – il émet déjà des bruits feutrés inquiétants - j’ai dépassé mon budget de près de trente euros ! Ce n’était pas prévu du tout, d’autant plus qu’à la maison ma pile des livres « à lire » risque de s’écrouler sur moi.
Avec des regrets (j’aurais aimé rester plus, profiter du café littéraire, mais j’aurais acheté plus encore), mais aussi des remords (je n’aurais pas dû acheter ce recueil de poèmes), je sors.
Je suis immédiatement accueilli par le soleil de midi – et le soleil de midi dans le Midi a son propre charme.
Je réemprunte donc le « boulevard des livres », je recommence à fouiller un peu les bacs de romans d’occasion – et celui-ci attire mon attention : des livres anglais pour un euro ! Mais il n’y a surement rien de bien … je regarde, et quasiment tous les titres, tous les auteurs me parlent ! Je ne peux faire autrement, je m’arrête et voilà que je trouve un livre de Robin Cook (j’aime bien ses romans suspense sur fond de secrets médicaux), et ce roman est en excellent état, presque neuf. La seule question est : l’ai-je déjà ? J’ai tellement de livres de cet auteur que je n’en suis pas certaine, mais après un petit coup d’œil sur le résumé je suis rassurée, non, je ne le connais pas.
Et à un seul euro ? Oui, alors là, je suis fière de ma prise.
Donc, finalement je suis partie radieuse avec cet immense butin :
- Expéron de Hélène Cruciani
- Les deux faces de Patrick Rogier (un premier roman)
- La retricoteuse de Cathie Fidler
- Lemashtude Li-Cam
- Le Damier Africain de Christine Baron
- Le Secret de Font-Clare de Gérard Raynal
- Une anthologie de la collection de Merlin Jacquet
- Un Recueil de poêmes de Joseph Gudicianni
- Foreign Body de Robin Cook, un livre d’occasion, mais qui peut résister à 1 euro ??
Comme d’habitude, vous découvrirez les commentaires au fur et à mesure de mes lectures, certains plus tôt que d’autres, selon mes envies du moment.
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