Pourquoi ? Le principe d’une élection à deux tours, surtout lorsque les différences idéologiques entre candidats sont faibles, conduit quasi-mécaniquement à un résultat serré. Les impétrants se rapprochent tous progressivement de l’électeur médian et de sa sensibilité. Quelques jours avant le premier tour du scrutin, il ne s’agissait d’ailleurs plus que de savoir si le peuple de gauche préférait un « mou » ou une « dure ». Même Montebourg voulait conserver l’euro ! Le débat de fond était stérilisé.
Au second tour, les camps se constituent et les ralliements s’effectuent dans une répartition binaire des forces et des factions. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, dans chaque commune, dans chaque section socialiste, les rivalités personnelles trouvent à s’agréger d’un côté ou de l’autre. Si le maire d’une commune vote Hollande, le premier adjoint qui rêve de lui prendre sa place ou son adversaire le plus tenace au conseil municipal ralliera Aubry, etc. Ensuite, le jeu des ambitions fait que les ralliés tardifs cherchent à aller là où il y a encore de l’espace et des bénéfices à attendre, du côté légèrement en retard donc. Ainsi, par construction, le rapport de force finit par s’établir autour de 50/50. Il est donc hautement probable qu’une large majorité de Montebourgeois et de Royalistes rallient Aubry. Cette dernière est donc en réalité très près de Hollande.
Dans ces conditions, le moindre dérapage dans l’organisation .... lire la suite sur Atlantico.