Genre: horreur (interdit aux - 16 ans)
Année: 2009
Durée: 1H30
L'histoire: Trois étudiants en psychologie se lancent dans une enquête sur les peurs des gens. L'un d'entre eux, Quaid, souffre de profonds traumatismes. Mais alors que Quaid en découvre plus sur la nature du cauchemar, il est confronté aux visions d'horreur qu'il provoque chez les autres.
La critique d'Alice In Oliver:
Dread est l'adaptation d'un roman de plusieurs histoires de Clive Barker, Book of Blood. Comme l'indique le titre du livre, ici, c'est le thème du sang qui est à l'honneur. Dans Dread, réalisé par Anthony DiBlasi en 2009, trois étudiants se lancent dans une expérience qui consiste à étudier les origines des peurs humaines. A partir de là, le film tourne davantage sur nos angoisses profondes, primaires et archaïques. En un sens, Dread pourrait presque s'apparenter à un film d'horreur psychanalytique.
En effet, plusieurs étudiants sont amenés à parler de leurs traumatismes. Si certains témoignages prêtent évidemment à sourire, d'autres évoquent une enfance terrible.
Voilà une expérience peu commune et intéressante, mais à condition que le matériel soit exploité à sa juste valeur et dans le respect de l'intimité de chacun.
Et malheureusement, l'expérience va mal tourner puisqu'elle est menée par Quaid, un étudiant lui aussi mentalement perturbé.
De ce fait, Dread ressemble davantage à un film d'horreur psychologique. C'est aussi un film ambitieux qui délivre largement la marchandise en terme de gore et de sang.
L'interdiction aux moins de 16 ans est totalement justifiée, en sachant que Dread peut s'appuyer sur de jeunes acteurs plutôt performants.
Le concept du témoignage devant la caméra est habilement exploité. Même chose pour la mise en scène et la réalisation.
Clairement, Anthony DiBlasi est un bon faiseur. Certes, Dread est un film violent et choquant, mais Anthony DiBlasi ne sombre jamais dans le gore vulgaire et outrancier.
Enfin, Dread reste une adaptation fidèle du roman de Clive Barker.
Bref, un film d'horreur vivement recommandé mais curieusement condamné à un certain anonymat, et c'est bien dommage !
Note: 14.5/20