E Volo Love, c’est la continuité d’une belle histoire lancée par Fránçois, un garçon originaire de Saintes qui aura la chance de croiser sur sa route de talentueux groupe Anglais. Il ira jusqu’à officier en tant que trompettiste chez les Ecossais de Camera Obscura. De ces expériences, ces rencontres dans sa deuxième ville natale qu’est Bristol, il sortira un premier disque sous le nom de Fránçois, avant d’être rejoint par The Atlas Mountains, un groupe à géométrie variable où les musiciens ne sont que de passage. Pour ce quatrième et nouvel album, ils ne sont que trois autour de Fránçois Marry. Gérard Black bassiste tout droit venu d’Ecosse, Pierre Loustaunau (aka Petit Fantôme), prodige de la pop en devenir comme le montre si bien son premier EP Yallah et enfin Amaury Ranger, le percussionniste, qui a apporté dans ses valises ses inspirations venues d’Afrique. Ce sont d’ailleurs sur les trois premiers titres que l’apport d’Amaury Ranger est le plus frappant. Dès les plus beaux, nous sommes à mille lieux de Saintes ou de Bristol. On part au loin, survolant les plaines arides, la mélancolie s’invite parfois mais c’est surtout cette sensation de liberté, d’évoluer dans des paysages infinis qui prime. Hélas, cette bouffée d’air frais est rompue par City Kiss, seul faux pas de ce disque. Sans être une mauvaise chanson on ne reconnait pas l’univers propre à Fránçois, qui semble plus écrire une chanson pour Camera Obscura justement. Cependant, cette composition terre à terre a le mérite de trancher avec la suite qui se situe entre les moments intimistes de Her River Raves Recollections et d’une écriture plus pop, plus classique qu’à l’accoutumé, mais qui ne perd pas pour autant de son charme. Ce qui nous séduit le plus dans tout ça, c’est cette façon de toucher à tout. Il y a dans ce disque des chansons nocturnes quasi-jazzy, des chansons dans la pure tradition Française ou encore des chansons aux sonorités ringardes mais qui laissent peu à peu dévoiler de nouvelles facettes laissant le vulgaire caillou se transformer en un bijou de musique pop. Si dans son ensemble, ce nouvel essai laisse quelque peu sur sa faim comparé à Plaine Inondable et Her River Raves Recollections, Fránçois Marry continue à surprendre dans sa façon d’écrire et d’arranger ses morceaux : du saxophone (l’incontournable de l’année !), aux chœurs semi-Grégorien, tout y passe. On a même le droit à un final hypnotique rappelant leur nouveau voisin de label, Animal Collective, sur le premier single Piscine repêché sur son meilleur album à ce jour (encore et toujours Her River Raves Recollections).
Sortie le : 3 octobre 2011
En écoute sur Deezer
Pour :
Hop Blog
...
Couci-couça :
...
Contre :
...