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Critique : Drive de Nicolas Winding Refn

Par Juloobs

Synopsis : Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant – et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…

Critique : Drive de Nicolas Winding Refn

En tant qu’hommage au cinéma Grindhouse, ce Drive est une curiosité, qui aura davantage sa place sur l’étalage des Boulevard de la mort ou Planète Terreur que de Macadam à deux voies ou même Collatéral. Surprise donc de voir le cinéaste du Guerrier Silencieux débouler sur le ring des Tarantino et Rodriguez.

Nicolas Winding Refn se distingue des deux chouchous des cinéphiles en proposant un film d’action classe, sec, kitsch. Dans Drive, kitsch réunit aussi bien goûts doûteux (police de générique rose bonbon indigeste, bande-son hideuse) qui s’entrechoquent avec une photographie (de Newton Thomas Sigel,dir. photo de Bryan Singer) et une mise en scène appliquées (prix de la mise en scène à Cannes). Enfin, Ryan Gosling ne devait sans doute pas être très loin du prix d’interprétation. Il l’aurait d’ailleurs mérité tant son jeu est précieux. On regrettera cependant le peu de présence à l’écran de Bryan Cranston (Breaking Bad), immense acteur du petit écran.

Drive n’est pas la bombe annoncée. Plaisant mais vain (cinéma d’exploitations, oui je sais), esthétisant jusqu’à l’ennui et dépourvu de la moindre touche d’humour, à la différence de Bronson. Il m’est bien égal que N.W. Refn révolutionne le cinéma de série B (quand bien même ce serait le cas) et j’aimerais le voir dans d’autres projets avec d’autres ambitions. Mais le bougre s’est fait plaisir et on ne lui en voudra pas (trop).

Aussi la secheresse du film m’a franchement intrigué, l’écriture est minimaliste à souhait, adroite. Pour le reste, l’hommage au cinéma d’exploitation est sans doute trop appuyé et par-dessus tout déjà vu. Mais il est/sera très intéressant de voir comment ce cinéma d’entertainement faussement intello sera accueilli par un public qui n’en demande sans doute pas tant…



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