Qui est cette année, l’africain de moins de 40 ans le plus puissant du continent ?
Et bien, selon Forbes, il s’agirait de Joseph Kabila, le président de la République Démocratique du Congo. Suivi -l’actualité de ces dernières semaines ayant révélé ce fait-, de Julius Malema, puis de Mark Shuttleworth, Fred Swaniker, Acha Leke, James Mworia, Euvin Naidoo, Gachao Kiuna, David Munro, Andry Rajoelina. Passons à une brève présentation de ces messieurs.
1er de la classe : Joseph Kabila, Congolais, Président de la République Démocratique du Congo
Fraîchement âgé de 40 ans, Joseph Kabila tient les rênes du pouvoir congolais depuis déjà 11 ans. Il accéda à la magistrature suprême après la mort de son père, l’ancien président Laurent Désiré Kabila, victime d’un coup d’état au lendemain d’une guerre civile qui fait toujours rage dans le pays. L’on peut lui reconnaître un charisme et une déterminantion sans faille à lutter pour la paix et la stabilité du pays de Lumumba. La preuve, il est d’ailleurs celui qui réussira à organiser les premières élections démocratiques depuis 40 ans. En lice pour les prochaines présidentielles (en Novembre 2011), ce dernier ne pense sans doute pas en avoir fini avec ses divers chantiers lancés dans tout le pays.
2ème : Julius Malema, Sud-africain, Président de l’ANC Youth League.
Agé de 30 ans, Julius Malema est le président de la ligue de la jeunesse de l’ANC, le parti historique du non moins célèbre Nelson (Madiba) Mandela. Quand on est conscient de la force de la jeunesse (« fer de lance de la nation » dixit l’autre), on peut comprendre que le pouvoir dont il jouit soit aussi immense que source de terreur dans les hautes sphères de la nation arc-en-ciel. D’ailleurs, l’actualité de ces derniers mois ne nous démentira pas. En effet, Julius a été reconnu coupable pour incitation à la haine raciale par un juge de Johannesburg pour avoir repris dans ses meetings, la chanson historique de la lutte anti-apartheid « Kill Boer ». Il est par ailleurs poursuivi pour indiscipline par son propre parti, l’ANC, dont il se démarque par des prises de positions populistes qui font mouche auprès des laissés-pour-compte de l’Afrique du Sud post-apartheid, des millions de Noirs sans travail, dont beaucoup n’ont pas connu l’apartheid de leur vivant.
Soutenu par Winnie Madikizela-Mandela, l’ex-femme de Nelson Mandela, il a lancé une nouvelle salve contre la « minorité blanche » qui domine encore l’économie sud-africaine annonçant « la guerre », promettant de « marcher sur la bourse de Johannesburg » et traitant les fermiers blancs de « criminels » qui « ont volé notre terre », à l’occasion du 67e anniversaire de la Ligue de jeunesse.
3ème : Mark Shuttleworth, Sud-africain, fondateur d’Ubuntu
En 1995, à l’âge de 22 ans, Mark crée Thawte un certificat digital et une compagnie chargée de la sécurité sur Internet, qui cède au géant américain VeriSign pour 500 millions $. Depuis grâce au succès et à la popularité acquis au moyen de son systèmeUbuntu, il est le premier africain à avoir voyagé dans l’espace, moyennant quand même un ticket d’un montant de 20 millions de dollars.
4ème : Fred Swaniker, Ghanéen, Fondateur de l’African Leadership Academy
Fred est âgé de 34 ans, entrepreneur et consultant financier. Ancien de MCKinsey, il est le fondateur de la célèbre African Leadership Academy. Une académie d’ailleurs solliciter par de nombreux étudiants et organisations continentales et internationales pour la formation de leurs employés au métier du Leadership.
5ème : Acha Leke, Camerounais, Partenaire chez McKinsey & Company, Co-Fondateur de l’African Leadership Academy
Acha, âgé de 38 ans, est l’un des consultants financiers africains les plus en vue, et les plus influents dans le milieu financier africain. Véritable argument d’autorité, ce dernier conseille de nombreuses multinationales dans le monde et est d’ailleurs co-auteur du rapport McKinsey sur l’Afrique (« Lions on the move : The progress and Potential of African Economies »). Il a été sélectionné en 2009 comme jeune Leader mondial (Young Global Leader) par le Forum Économique Mondial.
6ème : James Mworia, Kenyan, CEO de Centrum Investments
A seulement 33 ans, James est le directeur général de l’une des plus grandes firmes boursières africaines. Centrum a une double cotation sur les bourses de Nairobi et ougandaise, et dispose d’importantes participations régionales au sein des firmes telles que Coca-Cola, UAP Insurance et le Kenya Commercial Bank. Mworia a joué un rôle dans la poursuite de l’expansion régionale de Centum dans de nouveaux territoires comme l’Ile Maurice et au Nigeria.
7ème: Euvin Naidoo, Sud-africain, le président de la Chambre de commerce sud-africaine en Amérique
Encore une autre ancien de McKinsey, Euvin Naidoo est le président de la Chambre de commerce sud-africaine en Amérique (SACCA), et un avocat bien connu pour les investissements occidentaux en Afrique. En tant que président de Sacca, Naidoo facilite l’expansion des opportunités d’affaires, le commerce et l’investissement entre l’Afrique du Sud et l’Amérique du Nord. En 2009, le Journal des Affaires Internationales de l’Université de Columbia l’a nommé comme l’une des cinq figures de l’innovation et l’entrepreneuriat en Afrique. Toute un honneur quand dans la liste on retrouve, le milliardaire soudanais Mo Ibrahim et le président ghanéen John Atta Mills. En 2009 Euvin a été sélectionné comme Jeune leader mondial par le Forum économique mondial.
8ème: Gachao Kiuna, Kenyan, PDG, Groupe Transcentury
Kiuna est titulaire d’un doctorat en biotechnologie de Cambridge à l’âge de 24 ans; Il a travaillé pour McKinsey & Company à Johannesburg où il était en charge des clients Entreprise sur la stratégie et les finances et a également conseillé le gouvernement du Kenya sur son projet « Vision 2030″. Maintenant âgé de 33 ans, Gachao siège à la barre du Groupe privé Transcentury, qui est coté à la Bourse de Nairobi. Doté d’un portefeuille diversifié, cette société est répartie sur des secteurs comme les services financiers, de la nourriture et l’agriculture, l’énergie, l’immobilier et des infrastructures en Orient et en Afrique du Sud.
9ème: David Munro, Sud-africain,CEO, Corporate and Investment Banking, Groupe Standard Bank
En Juillet, Munro, 38 ans, a été nommé directeur général de la division Corporate and Investment Banking au sein du groupe Standard Bank, le plus grand d’Afrique fournisseur de services financiers. Munro a été sélectionné par le Forum économique mondial comme Jeune leader mondial en 2009.
10ème: Andry Rajoelina, président de la transition, à Madagascar
L’ancien disc-jockey était une fois le maire d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. En 2009, il s’est emparé du pouvoir par un coup militaire largement condamnée. Par la suite en se déclarant chef de l’état de transition de Madagascar, il devint à seulement 37 ans, le plus jeune chef de gouvernement sur le continent.
Voilà le classement Forbes des hommes de moins de 40 ans les plus puissants du continent africain en 2011. Mais osons quelques réflexions à la lumière de ce ranking.
Nous remarquerons, il est vrai une forte présence de financiers et de surcroît ceux de la firme McKinsey. Donc une question évidemment se pose, la Finance et/ou McKinsey en particulier sont-ils LE référentiel pour déterminer tous les critères de ce classement ou est-ce juste un hasard ? D’autre part, il est indéniable que la réalisation de chacun de ces messieurs (création d’Institut d’excellence, activité de Consulting, rapport etc.) et leurs diverses distinctions internationales auront apporté une visibilité plus grande sur le plan mondial, aussi bien que l’annonce d’un salaire pharaonique, d’une vente record d’albums, ou encore du record de buzz.
POSAH
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