La ville des sens : base idéale pour fustiger l’essence des vils. Lyon, pour croquer plus en profondeur les agités du cloaque. Tout en perspectives, en dénivelés dentelés, cette capitale de vie éclaire les voies à cheminer et celles à carboniser. Suffisamment vaste pour s’y fondre, assez intime pour s’y reconnaître, je loue son espace et me catapulte sans effort vers le bleu du ciel depuis ses berges enchanteresses.
Je n’ai évidemment pas attendu Stéphane Hessel pour réagir aux travers du monde. Dès 2005, je baptisais mon premier blog, à la technique rudimentaire, Indignation. Lyon, enfonçons sans retenue nos crocs dans la chair des tordus, élaguons les circonvolutions des postures convenues, arrachons la graisse pour dénuder l’os. Lyon, ta crinière rhôno-saônienne influence mes confluences enflammées. Savoir prendre l’élan depuis ton double i, échasses efficaces pour transcender sa vision des soubresauts du temps.
Visiblement, Al Qaida vient de ridiculiser le discours négationniste de l’insane Ahmadinejad et, à travers sa repoussante carcasse, de tous les complotistes qui font leur beurre par la remise en cause des évidences du Onze Septembre. La nébuleuse terroriste réaffirme avec force la paternité du plus gros attentat jamais commis, ravalant le dirigeant iranien à un suppôt des Américains qui ne trouverait rien de mieux que de nier la capacité d’Al Qaida à effectuer un tel coup de force. C’est la plus cinglante réponse qu’on pouvait espérer : un peu comme si Hitler lui-même venait botter le cul de tous les révisionnistes en leur rappelant l’efficacité de sa Solution finale, fours crématoires et chambres à gaz inclus.
A écouter le yoyo rhétorique des experts économico-financiers, l’humeur s’écartèle sans accroche certaine.