Suite de la relation de notre périple en Bourgogne....
Cette cité monastique fut fondée autour du tombeau de Saint Valérien venu d’Asie Mineure à Lyon pour y évangéliser la population, et qui subit le martyre au IIème siècle. Mais, au début du IXème siècle, l’abbaye accueille les reliques de Saint Philibert, mort à Noirmoutier en 685. Le périple des restes de ce saint à travers la France devrait faire un bon film….En 937, une invasion hongroise ruine la cité. Les moines se regroupent à Saint-Pourçain. Leur prieur est rappelé à Saint-Philibert en 949. Les nouvelles constructions sont achevées au XIIème siècle. Par grâce, l’abbatiale est transformée en église paroissiale en 1790 et échappe ainsi au funeste sort de ses consoeurs de Fontenay ou de Cluny.Elle jaillit d’une étroite ruelle et vous force à admirer sa façade rose sous le soleil couchant, toute nue, superbe au sens militaire du terme : on dirait un donjon. Le souvenir hongrois est encore vivace : une belle statue contemporaine occupe l’une des chapelles du côté nord.L’intérieur ne dément pas l’impression première. Ne pas manquer les belles mosaïques au sol du déambulatoire.La crypte, sous le chœur, est magnifique, haute de 3,5m sous voûte, ce qui est surprenant. On y trouve le sarcophage de saint Valérien et un puits.Le cloître, le chevet que l'on découvre depuis la place des Arts, les maisons alentour, le réfectoire, le cellier témoignent de la prospérité passée de cette jolie cité monastique qui a conservé nombre de ses belles demeures à la façade envahie de fleurs et de feuillages.