Après plus de 10 ans d’attentes, Diablo 3 pointe enfin le bout de son nez. Certains chanceux, dont moi, ont donc pu s’essayer au premier acte du jeu dans la bêta et parcourir un peu l’univers sombre de Diablo au travers des cinq classes de personnages disponibles dans le jeu. Une bonne mise en bouche en attendant la sortie du jeu en 2012…
On retrouve une atmosphère toujours aussi soignée.
Ce que l’on peut dire d’emblée, c’est que Diablo 3 ne décevra pas les fans de la série. On retrouve tout ce qui a fait la force des deux épisodes précédents. Pour commencer, l’univers. Avec une réalisation particulièrement soignée, le jeu arrive à être extrêmement beau, visuellement, et riche sans pour autant être techniquement très avancé. On retrouve des arbres en 2D, du fog, des personnages basses résolutions mais le tout colle parfaitement étant donné la finesse de la direction artistique. Un énorme plus qui rend le soft très accessible même pour les petites machines. Il arrive également, de cette façon, à garder une patte artistique old-school sans pour autant paraître en retard sur son temps. Un côté légèrement cartoon qui, on s’en doute d’avance, vieillira très bien. Mais restons concentrés sur le présent, ce que Diablo fait aussi. On retrouve tout de même certains bruitages d’époque ainsi que la fameuse musique de Tristram. La fibre nostalgique est là. Sur bien des points, Diablo 3 offre un contenu similaire au second opus. On retrouve des classes de personnages plus ou moins semblables mais cette fois le gameplay est adapté pour chacun d’entre eux. En effet, alors que le barbare aura une jauge de fury qui se remplira au fil des coups qu’il donne pour, au final, lancer des skills plus puissants, le mage, lui, aura la classique jauge de mana. Le principe est bien sûr toujours assez proche mais chaque personnage a tout de même un gameplay plus adapté à ses spécialités, ce qui renforce la jouabilité mais également la profondeur du jeu. Les forces et faiblesses de chaque classe sont plus marquées.
La variété des effets donne un véritable cachet au jeu.
La progression du jeu a également évolué dans le bon sens. On conserve un cheminement très linéaire, une quête après l’autre, mais en y ajoutant cette fois une vraie mise en scène et une histoire plus marquée. À chaque nouvelle zone ou nouveau monstre rencontré, un petit dialogue nous permettra d’en apprendre plus sur le background si on le souhaite. De même, dans les donjons, certains boss auront un vrai passé qui nous sera narré avant de devoir les affronter. La faiblesse de Diablo 2 était sans doute son aspect trop action, oubliant un peu ce coté immersion par l’histoire. Faute corrigée puisque tout un tas d’événements scriptés viennent s’ajouter aussi bien dans les donjons que contre les boss, influant aussi bien sur le gameplay que simplement sur l’immersion du joueur. On pourra ainsi détruire des portions de mur pour écraser un groupe d’ennemis trop gênant ou bien faire tomber un chandelier sur ces derniers. De plus, ce genre de prouesses rapporte des points d’expérience supplémentaires grâce à un nouveau système d’exploit. Vous serez ainsi récompensé pour faire une série de one-shots ou simplement tuer une cinquantaine d’ennemis d’affilée. D’autres petits événements aléatoires viennent pimenter l’aventure comme l’apparition de gobelins voleurs qui tenteront de s’enfuir avec votre magot ou encore la possibilité de rencontrer des mercenaires, dont l’intérêt et la personnalisation ont été beaucoup plus poussés, à même les donjons.
La campagne offre aussi du multijoueur pour plus de challenge.
Je ne vais pas non plus vous dévoiler tout le jeu dans cette preview mais sachez qu’on a le droit à un nouveau système de craft qui s’inspire de World of Warcraft. On pourrait trouver des tomes d’apprentissage pour augmenter son niveau de crafting et ainsi créer des objets plus puissants mais également en détruire d’autres pour obtenir des matériaux. Les town portals ont disparus et laissent cette fois place à une pierre de rappel, encore une fois semblable à celle de WoW. Également le système de skill a changé. On débloque maintenant uniquement des compétences dans un ordre prédéfini, ainsi que les slots disponibles pour ces derniers. Il faudra alors créer son build et trouver les meilleurs combinaisons aux situations pour avoir un personnage avec de multiples atouts. Il reste encore bien des choses à dire sur ce début de jeu mais on va garder un peu de jus pour le test de la version définitive. Je ne m’étendrai pas non plus sur l’hôtel des ventes qui a fait beaucoup de bruits mais qui pour l’instant semble également très soigné et dont les prix sont prohibitifs (bêta fermée oblige).
Ce qui est sûr, c’est que Diablo 3 sera un must have pour les fans de la série ou tout simplement pour les amateurs de hack ‘n slash (ce qui devrait aller de paire). Pour les autres, c’est l’occasion rêvée de découvrir un titre qui semble partir sur les chapeaux de roues avec, encore une fois, un niveau de qualité et de finition qui laisse rêveur. On attend donc le jeu pour 2012 sans plus de précisions…