Source : http://www.ffmkr.com/mnu11753
Il est amusant de constater que chaque année les kinés se sentent menacés.
Au début c'était le massage bien être ou thérapeuthique ( la base étant le massage suédois n'allons pas chipoter sur ce que ressent le patient à la fin de la séance ) menacé par nos chères esthéticiennes qui d'un avis général ont de très bonnes mains ( en est il de même pour nous kinés ? ).
La conférence Orrek de cette année met la couleur en opposant/réunissant Ostéopathe et Kinésithérapeuthe au Salon de la Réeducation. Une guerre qui a toujours lieu au moins en pensée. Et qui se poursuivra tant que soit les kinés sont dépendants ( vis à vis des médecins ) soit que les ostéopathes soient indépendants des prescriptions médicales ( tout comme les kinés ). Tant qu'il y aura disparités aussi importantes, cela prendra le reste sur les compétences complémentaires de chacun.
Y a un an et demi, les kinés étaient menacés par les Stapsiens... Beaucoup ralaient sur le fait, que les stapsiens menacaient notre profession en organisant des séances de sports chez les personnes âgées ou en investissant le marché de la remise en forme et du coaching.
Sans être capable de reconnaitre que finalement beaucoup de kinés malgré la population vieillissante n'a aucune envie de travailler dans ce domaine... ou en tout cas s'en désintéresse un peu... préjugés obligent et psychologiquement c'est un milieu peu aisé.
Et voilà, maintenant les kinés se sentent menacés par les sages femmes.
Si je peux me permettre... et ce n'est que mon opinion d'étudiante... c'est stupide !
Ou plutôt c'est l'attitude non déclarée de certains qui est stupide.
J'ai discuté avec nombres de patientes en gynéco et de kinés ayant accouchés... vous savez vers qui ils se tournent ? LA SAGE FEMME.
Pas parce que la sage femme de la sortie les y a conduit...
Mais tout simplement parce que c'est NOUS KINES qui avons donné une mauvaise réputation à cette rééducation.
Notamment en LIBERAL.
Faisez correctement votre boulot
et on en serait pas là !
On peut râler... notamment quand on fait bien les choses. Quand on est concensieux dans cette réeducation. Ce qui est rare. Sur trois stages en libéral... un seul cabinet faisait les choses correctement dans ce domaine là.
Les autres disaient à la patiente : " achetez la sonde telle référence parlait trois secondes à la patiente et hop mettez la sonde, on branche et c'est parti pour 20 minutes de stimulation du périné ".
Avouez que comparer à nos cours complets d'école ou les livres sur le sujets des kinés ou sages femmes qui s'y intéressent y a une grosse différence !!!
Tous les cabinets ne se ressemblent pas... et certains sont professionnels dans ce domaine jusqu'au bout des ongles. Pour ceux là, ce serait horrible de leur supprimer leur gagne pain. Et qui plus ait ce qui fait la beauté de leur métier...
Quand vous demandez à un nouveau diplômé s'il fait de l'uro... il vous dira "non". Ou souvent tirera la tête parce que le cabinet qui l'engage, n'accepte de le recruter que SI IL FAIT DE L'URO. Dans le cas contraire, il devra trouver un autre job. Cela apparait alors souvent bien plus comme une contrainte pour faire face aux demandes des patients que pour apprendre quelque chose d'intéressant.
Sans cours pratiques... et cela se comprend ( dans ce cas, imposez un stage à tous les étudiants en urogynéco ou cancéro prostate ) il est bien difficile pour un étudiant de savoir ce qu'est le périné pratiquement parlant.
Les cours, les conférences...
Ca ne remplacera jamais le métier, le toucher... les stages.
Au cours de l'accouchement, j'avais discuté avec une étudiante sage femme, et elle, elle était partisante de laisser la réeducation périnéale aux sages femmes et sa justification était bonne : NOUS, ON CONNAIT LE PERINEE.
Du 4ème mois au 9ème et après, la sage femme réalise presque 10 touchers vaginaux sur la femme enceinte ( celle ci en subissant bien plus quand y a des stagiaires ). Une SF connait le périnée du bout des doigts. Et n'a aucune appréhension à le manipuler, le stimuler manuellement...
Des KINES qui commencent par un toucher périnéal avant d'enfoncer une sonde... Y en a pas masse. Ou alors faut bien le chercher... Même ceux inscrivant sur leur plaque " UROGYNECOLOGIE ".
Quand je discute avec des femmes et que je leur demande où elles sont allées... toutes me disent que le KINE c'est MECANIQUE. Et que s'enfoncer une SONDE c'est comme s'enfoncer un GODE. Cela leur apparait comme une violation de leur intimité. Quelque chose que seul un homme, leur partenaire peut approcher.
Vous voulez changer les choses...
Avant de vous faire bouffer par une autre profession...
Pourquoi ne faites vous pas comme y a quelques temps les affiches de FMT mag sur le massage ( elles étaient parlantes pour défendre le massage par les kinés ) ou des publicites ( oui ca coute cher ) mais pour expliquer le rôle du métier de kiné dans la réeducation urogynécologique et urologique.
L'expliquer avec des mots simples, des images... en faisant parler les patientes... sur l'idée d'une séance idéale...
Ce serait peut être déjà faire un grand pas dans la mentalité des francaises qui ne concoivent cette réeducation que par la songe vaginale.
Et ca serait glorifier ceux qui font bien leur boulot parmi les kinés.
Ouistiti
PS : je ne cherche à offenser personne. Mais quand j'ai lu cet article, j'ai pas pu m'empêcher de me dire que avant de râler... même si c'est pour sauver un aspect de notre métier ( auquel je tiens en plus ) il faut peut être aussi penser à ce que pensent les patients de cet aspect de la réeducation. Avant d'incriminer les SF se rendre compte que elles, elles en savent plus que nous au toucher sur le périnée. Et que si c'est le cas... alors elles n'ont pas tout à fait tord de réclamer ce qu'elles réclament.
Toutefois, si je peux me permettre, je crois que l'electrophysiothérapie n'est uniquement qu'une discipline kiné. Donc même si elles obtenaient le monopôle de la réeducation périnéale et uro, elles ne pourraient mettre en place une réeducation EFFICIENTE pour le patient.
D'autre part, si on ne considère que la réeducation post partum... il est à considérer qu'elle ne se limite pas à l'urogynécologie. Et que si on perdait une partie de notre patientelle par l'action des sages femmes, il nous resterait encore beaucoup à faire dans ce domaine.
Quand à l'urologie pure et dure ( chez l'enfant et l'adulte ), je crois que ce serait un tord de l'élargir aux sages femmes. Car les kinés semblent être les seuls à avoir étudier la réeducation spécifique dans ces domaines au niveau des publications.
Et pour le mot de la fin, B.DE GASQUET est il me semble sage femme et médecin... et elle ne renie jamais le rôle du kiné.
Comme quoi, on peut être sage femme et reconnaitre notre rôle sans chercher à se battre avec nous.
Les professions devraient se compléter. Et surtout agir plutôt pour supprimer les délais de prises en charge par la sage femme ou le kiné afin d'être plus efficace notamment en post partum.