Comprendre le système de communication des jeunes enfants de moins de trois ans

Par Kasey

Comprendre le système de communication des jeunes enfants de moins de trois ans

Avec LES PETITS CHAPERONS ROUGES

Au Salon Baby

Comme toujours, il s'agit d'une prise de notes durant la conférence de 11h de vendredi 30 septembre 2011.

Toutes les informations sont des deux participantes oratrices ( directrice de crèche et infirmière de crèche ) mais toute erreur dans leur transcription, non sens ou mauvaise interprétation de leurs propos m'est imputable.

Qu’est ce que la communication ?

Un mode de transmission entre un émetteur et un récepteur.

Ex : Enfant-Parent, Enfant-Adulte, Enfant-Enfant

Il peut être verbal ou non verbal (geste, posture, regard, odorat, et le plus important : le toucher)

1/ Dès la vie intra utérine, l’enfant est communiquant. Il entend les voix, les différencie, comprend l’intonation. C’est pourquoi il est important que les parents parlent à l’enfant à travers le ventre de la femme enceinte. Pour le familiariser avec notre voix mais aussi pour échanger avec lui.

Le massage de la femme enceinte, ou simplement la caresse du ventre rond est une forme de communication puisque souvent en réponse, le bébé répond par un coup.

2/ A la naissance, poser le corps du bébé sur le ventre de la mère est fondamental.

3/ Les pleurs

Les pleurs sont ce qui dérangent le plus les parents «  mon enfant pleur beaucoup » sont des mots que l’on entend souvent de la bouche des parents.

Cependant, les pleurs expriment toujours quelque chose.

Il faut savoir qu’entre le jeu et la faim, par exemple, le Bébé ne passe pas tout de suite aux pleurs comme cela. Avant cela, il montre des signes. Il y a un intermédiaire par des regards, des gestes, l’arrêt du jeu, il se mange les mains…

Si la Maman ne repère pas ces signes, le bébé va perdre l’habitude d’émettre ces signaux et il va donc pleurer plus rapidement car il sait qu’alors il aura une réponse immédiate à sa demande.

Il est donc NECESSAIRE de détecter les signes corporels pour y répondre avant le déclenchement du pleur.

S’ils ont perdu l’habitude de les exprimer, il faut leur réapprendre en parlant à l’enfant, en lui disant «  j’ai vu que tu pleurs, mais il faut me le dire autrement ».  Cela demande de la patience.

4/ après, la communication se fera via les sourires, montrer un objet que l’on veut, le «  non ».

Il est intéressant de noter que le NON n’est pas toujours un NON adulte que l’on connait pour exprimer son refus. Chez l’enfant le NON est une composante de vie. Je vais dire «  non » pour ce que je refuse et « non » comme faux non.

Exemple : je lui propose des pates «  non » : non je n’en veux pas. VRAI NON

Je veux lui faire un câlin « non » : faux non. Laissez l’enfant seul un moment en  acceptant sa requête, il reviendra de lui-même vers nous.

Il est important de ne pas se heurter à ce « non » auquel cas on augmenterait l’opposition  naturelle de l’enfant, qui deviendrait dès lors systématique.

En crèche, on préconise de ne pas utiliser le langage bébé pour parler à l’enfant. Il faut lui parler «  comme à un adulte » afin d’enrichir son vocabulaire.

Il est aussi important de mettre des mots sur le ressenti de l’enfant. Par exemple à la place des pleurs parce qu’ainsi si l’autre me comprend mieux, je peux lui faire confiance et donc grandir en toute sécurité.

« Ila plus d’un an, c’est normal qu’il ne parle pas » en tant que professionnels de la petite enfance, il n’est pas de notre ressort de juger s’il est en retard ou non.

5/ la phase du pourquoi

Les premiers mots prononcés par l’enfant le sont forcément mal.  Par exemple, les «  Che » sont très difficiles à dire. En tant qu’adulte, nous avons tendance à les reprendre systématiquement. Ce qui ne rassure pas l’enfant, et ne lui donne pas  confiance en lui.

A force de le reprendre on lui dit «  si je te reprends, c’est que tu ne fais pas bien » donc on diminue sa confiance en lui

On ne l’incite pas à parler davantage

L’enfant peut donc finir par se taire. Plutôt que de parler.

Aux « pourquoi ? «   On invite l’enfant à reposer la question différemment ou qu’il exprime son point de vue. «  Et toi, t’en penses quoi ? « 

Cependant garder deux choses en tête :

1/ la vérité est fondamentale «  pourquoi il faut traverser au bonhomme vert ? » il est préférable de répondre que c’est pour sa sécurité.

2/ ne pas mettre l’enfant en échec

L’idée de faire participer l’enfant est nécessaire pour qu’il donne son point de vue au lieu de se calquer sur le notre.

Mais il faut rester ouvert sur la réponse alors apportée car les enfants ont beaucoup d’imaginations.

Faire attention quand il donne une mauvaise réponse à ne pas dire «  non »

Mais plutôt «  oh je n’avais pas pensé à cela, tu sais c’est plutôt cela… »

6/ la question de la mort arrive forcément à un moment ou à un autre

Il est nécessaire avant d’y répondre, de demander à l’enfant pourquoi il pose cette question.  Un proche est mort ? Il a lu un livre en parlant ? Il a entendu le mot à la télé ? Etc.…

C’est le contexte qui permettra surtout d’y répondre.

Un livre peut aider l’enfant à placer des mots dessus.

Mais après c’est à la convenance des parents selon leurs croyances de s’exprimer à ce sujet.

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