L’ISR sera mis en exergue à partir du 10 Octobre prochain. Et à l’occasion de cette semaine de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et le Forum de l’investissement responsable ont rendu public les résultats d’un sondage sur l’intérêt des Français pour ce sujet.
Bien que le marché de l’ISR soit en croissance, principalement en France où les encours de produits ISR ont progressé de 35% entre fin 2009 et fin 2010, contre 1,7% pour l’ensemble du marché, il reste encore un marché de niche. Sa part de marché en Europe plafonne à 2,5%, avec 50.9 milliards d’euros en 2009.
Des français peu informés…
60% des Français interrogés par Ipsos disent accorder une place très importante (14%) ou importante (46%) aux critères environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs décisions de placement. Une empreinte responsable particulièrement présente chez les 50-64 ans. Mais 64% de ces même sondés ont aussi avoué n’avoir jamais entendu parler de l’ISR, à peine 8% ont révélé connaître ce terme et savoir précisément le définir.
Un article de la loi Grenelle II doit notamment permettre d’améliorer le niveau d’information à l’adresse des investisseurs. L’article 224 de la loi vise à faire préciser clairement aux sociétés de gestion si les critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance sont pris en compte dans les fonds gérés et, le cas échéant, de quelle manière.
…alors concrètement, késako l’ISR ?
Il s’agit de l’application du concept de développement durable aux placements financiers. Mais encore ?
Dans un fond d’investissement ISR, s’ajoutent aux critères financiers (rentabilité, risque, etc.), des paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance (appelés critères ESG). L’idée est donc de jouer un rôle responsable et actif dans l’économie pour l’investisseur qui s’y risquera.
Comment ça fonctionne ?
Deux labels ISR existent aujourd’hui. L’un attribué par le Comité Intersyndical de L’Epargne Solidaire (CIES) et l’autre donné par Novethic (partie prenante de la responsabilité sociale de l’entreprise et l’investissement socialement responsable). L’acquisition d’un tel label nécessite que l’entreprise respecte les critères ESG et de transparence – imposées par le code AFG/FIR – concernant ses politiques et pratiques financières vis à vis du public.
Afin de bien choisir son investissement, Novethic propose un classement de 4 formes de fonds : les « best in class » pour les entreprises les plus performantes en matière d’ESG, les fonds d’exclusion qui n’investissent pas dans certains secteurs comme l’armement, le tabac…, les fonds d’engagement où il existe un droit de pression sur la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise et les fonds thématiques dédiés uniquement aux entreprises qui s’investissent concrètement sur le marché du développement durable (avec par exemple les énergies renouvelables, la gestion des déchets).
Mais hélas, à l’heure actuelle, cet univers reste encore nébuleux du fait de l’absence de définition légale et de régulation. De plus, seulement 10% du fond permet de soutenir des financeurs solidaires alors que les 90% restant sont investis dans des actions/obligations classiques.
Plus d’infos sur la semaine de l’ISR, ici ou là.
Et encore, par ici.
Quelques chiffres