Harry's Law // Saison 2. Episode 3. Sins of the Father.
On peut souvent reprocher à Harry's Law d'être parfois ennuyeuse (même si j'ai du mal à vraiment m'ennuyer devant, peut être question de goût ou alors je ne vois pas l'ennui), mais aussi cette
année d'avoir trop modifier sa fonction de petite série judiciaire de quartier afin de rentrer dans le moule parfait de la série judiciaire de prime time à 21h sur NBC. Moi j'aime bien, même si
le coup de coeur restait la première version de la série, celle qui était proche de son quartier et qui traitait de cas très particulier (aussi bien le fast-food qui a rendu grosse l'une de ses
clients - une affaire qui n'est pas sans rappeler une vraie affaire d'une obèse qui avait poursuivi Mc Donald's - jusqu'à la guerre des gangs). Et justement, le fruit de cette nouvelle saison ce
n'est pas la violence, mais la justice, aussi classique soit-elle et ses personnages charismatiques. On aura durant cet épisode une démonstration de cette élégance qui est mise au service des
personnages dans une scène entre Harry et Tommy Jefferson, deux personnages singuliers mais terriblement attachants et touchants. Leur développement devrait arriver par la suite.
Cet épisode permettait donc d'en finir avec l'affaire Sanders. J'ai envie de dire, enfin. J'avais bien aimé les deux premiers épisodes mais il était temps de mettre un terme à une intrigue qui à
mon sens a beaucoup trop durée. Elle est là uniquement pour justifier tout un tas de guest comme Alfred Molina, Jean Smart et Mark Valley. Après tout, ces deux dernières guests étaient
excellentes et j'espère pouvoir revoir à la fois Roseanna mais aussi Oliver dans de prochains épisodes de la série. On est donc face à un épisode mécanique certes mais qui insuffle une nouvelle
forme à la série : le procès. On a énormément de scènes cloîtrées dans ce tribunal, plus ou moins bonnes mais les joutes verbales entre Roseanna et Harry, malgré leur côté très renfrogner afin de
faire gagner plus facilement Harry, reste intéressante. J'ai notamment adoré la scène d'interrogatoire de témoin au milieu de l'épisode où musique, réalisation, superposition des plans et des
voix étaient en harmonie parfaite avec ce que j'adore dans une série judiciaire, par moment.
Note : 7/10. En bref, un épisode certes classique et parfois industriel dans sa mise en forme mais qui parvient tout de même à transformer Harry's Law et son côté brousse papier en vraie série judiciaire.