D'abord, cela touche un peu plus d'une dizaine de sociétés de négoce. Donc une moyenne "acceptable" pour sans doute la majorité d'entre eux.
Ensuite, relativisons dès le départ les choses en rappelant que, très probablement, le montant des primeurs qui correspond aux 8 grands noms du bordelais dépasse le milliard d'euros.
Les points que cela peut soulever :
- est-ce une annulation due uniquement à une méfiance vis à vis du marché des grands bordeaux spéculatifs, ou sommes nous en présence d'un acheteur qui aurait eu des problèmes avec ses propres banques ou l'administration chinoise ?
- les éventuels "dégats" du côté de Bordeaux peuvent être minimes, dans la mesure où la propriété ne fera pas trop jouer ses muscles pour obliger les négociants touchés à tenir leurs promesses d'achat. Cela n'aurait certainement pas été le cas il y a quelques décennies en arrière.
- si ce client chinois a d'autres livraisons d'anciens millésimes en attente, il peut éventuellement se faire quelque soucis, mais cela devient un problème légal contractuel délicat pour lequel je n'ai pas de réponse claire : rétention permise ou non ?
Quelques conclusions :
- les gros négociants seront de plus en plus fermes à demander des acomptes conséquents, histoire de mieux dormir entre les commandes et les paiements.
- les propriétés concernées (apparement surtout la rive gauche) ne devraient pas avoir du mal à replacer ces allocations annulées, d'autant plus que si 2011 s'annonce comparable à 2008 chez les meilleurs, la solide réputation du 2010 devrait les aider dans ce sens.
Au final : les volumes financiers qui se traitent maintenant lors des primeurs vont induire probablement quelques mesures de sécurité financière pour protéger plus efficacement à la fois les propriétés et les négoces. Des assurances spécifiques ?
A suivre…