Dans toutes mes activités, faire de la « veille » a été quelque chose d’important. Je mets « veille » entre guillemets car la recherche d’information est prospective et non pas passive, et fait partie de l’activité d’ « analyse stratégique ». Malheureusement comme tout à chacun les heures sont limitées dans la journée et je ne peux consacrer le temps que je voudrais à découvrir sur les sujets qui m’intéressent ou qui relèvent de mon domaine d’activité.
A ce jour, en plus de quelques revues que je lis (Courrier International, Cerveau et Psycho, Nexus) je le confesse je n’ai pas basculé sous twitter et je reste avec mon « vieux » lecteur de flux RSS que je consulte tous les jours sur mon blackberry personnel : Dilbert fait partie de mes rituels matinaux, « Quotes of the day » aussi (aujourd’hui une de Bertrand Russell : many people would sooner die than think, in fact, they do so), je suis abonné à divers flux : certains de sites spécialisés pour mon boulot, le Washington Post et le NY Times (flux sur l’Europe et la France) et j’ai deux sites de référence que je suis : l’un est Wired qui est la source d’information pour toute personne curieuse et tout nerd, l’autre le blog de Paul Kedrosky qui remonte toujours de l’information pertinente ou qui fait s’interroger sur le monde (et bien entendu des flux plus rigolo comme le blog de boulet ou un site d’illusions d’optiques)
Bref, pour le boulot, bien que l’on ait des personnes sensées gérer la « veille » ou des relations avec l’externe, soit ils gardent l’information pour eux mêmes dans une vieille vision d’obscurcification pensant que cela les protège et leur donne du pouvoir, soit cela arrive sous forme de bulletin, qui arrive souvent en retard, sans analyse et souvent non pertinente… comprendre l’environnement dans lequel on évolue est important, et permet de mieux bâtir sa stratégie, d’anticiper ou de s’adapter. Certains d’ailleurs analysent les tendances dans les recherches sur les moteurs de recherche/ réseaux sociaux pour anticiper ce qui est en train de se passer comme expliqué dans cet article de wired : Spies Want to Mine Your Tweets for Signs of the Next Tsunami (un article en français ici sur le sujet), voyant la toile comme un cerveau global pour reprendre le terme de Bloom.
Sans aller au niveau de détail du data mining opéré par les services de renseignement ou d’analyse stratégique d’études politiques, il peut-être intéressant pour son activité de prémacher le travail.
Jusqu’à peu, j’utilisais le service notify.me, qui m’a permis de réduire les 10% de mon temps que j’aurais du passer à de la recherche d’information sur mon activité. Bien entendu on ne supprime pas totalement l’activité, car il y a de l’information interne à traiter, et le bon vieux social network et toute intelligence liée à la rencontre de personnes à l’ancienne… plus le tri et l’analyse de l’information que vous avez assemblé.
Malheureusement notify.me a fermé son service et j’ai du basculé sur un autre outil.
J’ai basculé sur un outil fort simple et intéressant : IFTTT pour les intimes, pour IF THIS THEN THAT (si j’ai cela, alors je fais ceci)
Cela donne ceci :
Donc vous pouvez créer autant de tâches que vous le désirez, à chaque tâche vous associer une source et un évènement qui s’y produit, qui déclenche une action sur un média.Par exemple :
Si dans le flux RSS d’un site spécialisé tel mot clef apparait, alors je je publie un résumé de l’article + le lien d’origine sur un blog wordpress que j’ai créé pour la circonstance.Bien entendu je me suis abonné en flux RSS au blog wordpress et peux suivre l’actualité par ce biais. Ensuite vous pouvez publier sur LinkedIn, FaceBook, Twitter… et suivre de nombreuses sources comme visible sur la copie d’écran… (comme si il fait plus de tel température dans telle ville je reçois un sms m’avertissant)
Voilà c’était la rubrique « fiche pratique » d’un blogger, à défaut de vous parler de la semaine que j’ai passé dans un séminaire pour « hauts potentiels », dont je ne dirai que quelques mots : on était loin de l’arrogance des castes des grandes écoles françaises, la dimension internationale des personnes présentes aidant peut être, il faut démystifier le complexe de supériorité d’un certain nombre de personnes en France, nous sommes tous des regular guys (and girls)… une prise de conscience à minima de dimension psychologique d’une personne dans la formation (les formateurs travaillent avec le sociologue du très intéressant « Quand les cadres se rebellent »), du recul et de l’autodérision, et un certain nombre de personnes avec des valeurs très fortes, prêtes à les défendre. Save the cheerleader, save the world !