Les primaires socialistes ? J'irai et je voterai Montebourg !

Au départ, j'étais assez sceptique sur ces fameuses primaires, j'étais même plutôt contre, convaincu qu'il s'agissait surtout d'une machine à perdre, à fourbir des arguments à la droite, comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle. Méfiant, je le reste encore, car ce scrutin marque un nouveau pas dans la prépondérance de la personnalité des candidats sur celle des idées. Pourtant, j'ai décidé d'aller voter, du moins au premier tour.

 De fait, ce sont les débats qui m'ont fait changé d'avis. Là où je n'attendais que chicailleries et attaques personnelles, on a eu droit à trois débats de haute tenue, où tout le monde a enfin fait de la politique. Des discours certes, mais des prises de paroles et engagements forts. Surtout, le fond a été traité comme jamais, et les 6 candidats ont démontré qu'il y avait bien plusieurs voies possibles. Pour la première fois depuis longtemps, les socialistes ont réussi à faire sortir la politique française de la pensée unique et du fameux TINA (There is no alternative). Dans une période où la politique est décriée et brocardée, ces 6 là lui ont redonné une partie de ses lettres de noblesse.

L'autre argument qui m'a convaincu d'aller voter, est qu'en ces temps difficiles, il est plus qu'urgent de défendre ses idées et de faire reculer la prégnance du libéralisme et de l'économie financière. Ceux qui me lisent régulièrement savent qu'à la présidentielle, du moins au premier tour, je ne voterai pas socialiste. Pour autant, même si j'ai bon espoir dans la candidature Mélenchon, le plus probable à l'heure actuelle est que le candidat de gauche présent au second tour soit celui issu du parti socialiste. Or, l'occasion nous est donné de choisir celui-ci, et les débats ont fait apparaître de vraies différences idéologiques entre eux. Il se trouve que l'un d'entre eux, Arnaud Montebourg, a fait preuve d'une véritable proximité intellectuelle et idéologique avec les idées défendues par le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon.

Je voterai donc Arnaud Montebourg dimanche prochain, et je voterai pour faire progresser mes idées,  que Monsieur Montebourg soit le candidat du parti socialiste, ou qu'il fasse un bon score et devienne incontournable pour la personne désignée. Des 6 candidats, il est le seul à cerner réellement les causes réelles, à savoir les dérives de la finance, et à y proposer des réponses concrètes et crédibles.

Qu'en sera-t-il du second tour ? Je n'en sais rien à l'heure actuelle. S'il est conforme à la prédiction des sondages et oppose Mme Aubry et Mr Hollande, je resterai à la maison. Non pas que les deux personnes m'irritent, mais il s'agirait alors non plus d'un choix d'orientation politique, mais de départager deux personnalités qui pour l'essentiel pensent la même chose. Cela ne m'intéresse pas.