Conclusion étrange d’une saga bizarrement prenante !
C’est par le biais de flashbacks, d’Homunculus et de discussions avec Nanako, que le lecteur découvre les mystères du passé de Nakashi , ainsi que la vérité sur les Homunculus qu’il perçoit. Même si le passage en compagnie du yakuza ne m’a pas vraiment convaincu, les psychanalyses effectuées par Nakashi sont toujours aussi intéressantes car elles permettent de découvrir les traumatismes enfouis de ces personnes à travers l’apparence et le comportement de leur Homunculus.
Au fil des pages, Nakashi se trouve, mais finalement pour mieux se perdre. Cette quête de soi ne consiste pas seulement à s’accepter tel qu’il est au plus profond de lui-même et tel qu’il était avant ses changements physiques, mais consiste également à retrouver sa place au sein de la société. Pour un homme qui a vécu dans le mensonge et aux côtés de sans-abris, à l’écart de cette société, se faire accepter des autres est un grand pas à franchir.
Malgré les révélations qui expliquent pourquoi Nakashi a modifié son apparence avant de se mettre à l’écart de la société, la conclusion de cette saga n’apporte pas vraiment toutes les réponses. Mais même si, à l’image du reste de la série, la fin est un peu étrange, le lecteur y trouve tout de même son compte.
Visuellement, la qualité du dessin proposé par Hideo Yamamoto demeure impressionnante. Il parvient à donner énormément de personnalité aux personnages et on ne se lasse jamais de l’inventivité du graphisme. Au fil des pages l’auteur accumule les formes farfelues pour retranscrire les sentiments enfouis de personnages qu’il rend particulièrement expressif, notamment grâce à une créativité débordante au niveau des Homunculus.
Si vous êtes amateur de psychanalyse, ce manga fera votre bonheur !
Retrouvez ce manga dans mon Best Of 2011 !