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Beau compter les étoiles
Il en manquait toujours une
Au rendez-vous d’une nuit sans trêve
*
On commence par fondre
Puis le sommeil arrive enfin
Puis deux petits bras te prennent par le cou
T’entraînent dans leurs rêves bruyants
.
Par ici la sortie
Voilà que déjà l’aurore pointe son nez
*
Au loin on brise les mains
Coupe des doigts
Aux artistes dressés contre l’ignoble
.
Toujours le silence accompagne les infinies souffrance
Toujours l’humain s’efface derrière les sordides barbaries
*
Me voilà donc à pied d’œuvre
Sachant d’avance qu’il n’y aura point assez
.
Par quoi ouvrir le jour
Sinon par un puissant soupir
Sésame d’une fortune ouverte à tous les vents
.
Ce qui est espéré ne vient jamais par la seule volonté
Larguer les amarres s’impose
Dans la fraîcheur retrouvée
D’une aube tissée d’ors
*
Harassés et fourbus les naufragés hantent les rives grises
D’un pays meurtri
Pétri de tristes replis
.
Il faut cependant regarder en l’air
.
Manosque, 28 août 2011
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