Encore un épisode où on avance. On commence à s'y habituer.
Tout d'abord, un titre qui sonne décidemment très bien avec ce 'It's graduation day' d'Isabelle quand elle tue Matthew. Il aura fallu qu'il meurt, mais depuis le temps qu'on s'interrogeait sur ses manigances, ça adoucit notre frustration/curiosité grandissante : il a dit à Isabelle qu'elle devait détruire les 4400. Encore de l'apocalypse au menu donc, puisque selon Matthew, ce sont les 4400 les erreurs (sorte de parallèle avec l'épisode précédent). Mais sa mort laisse encore tant de questions sans réponse, cependant, les scénaristes nous lâchent peu à peu des bribes d'informations.
Isabelle franchit un nouveau cap dans l'épisode, en provoquant (indirectement, certes) la mort de plusieurs 4400. On pourra dire que c'était dû à un cas émotionnellement difficile (rah...Shawn, quand même intéressant de le voir sous un autre jour, ça change un peu), mais cela sert surtout de prétexte à Isabelle pour cette fois-ci passer le pas consciemment en tuant Matthew et ces 4400.La confrontation finale entre Isabelle et Tom, même si on devine qu'il ne fera rien, sans doute en écho opposé au rêve d'introduction de l'épisode, est intéressante, car elle soulève tant de questions. Qui manipule qui finalement ? Les hommes du futur ont-ils dit vrai ? Combien il y a de factions en tout à l'oeuvre, chacun semblant travailler à son propre agenda et ayant son propre plan pour 'sauver l'humanité' (plans qui se détruisent les uns les autres) ?
On constate avec ce début de saison une réelle complexification de la mythologie de la série, en même temps qu'un recentrage. Les scénaristes ont enfin choisi d'avancer après une saison 2 bancale. Cela relance vraiment l'intérêt global de la série, remettant en cause à chaque épisode certaines croyances qu'on tenait pour acquises.
Cela s'accompagne d'une construction différente des épisodes, avec une absence salutaire du fameux 'freak of the week' pour des arcs plus globals : Isabelle et son rôle, le groupe Nova...
Et enfin, il commençait à nous manquer : une scène de fin qui laisse songeur en découvrant qu'Isabelle a un rendez-vous avec Dennis Ryland, cela pose (encore) de nouvelles questions face à une Isabelle désormais libérée et déterminée : fini les découvertes, fini les amourettes d'adolescente... It's graduation day!
Bon à côté de tout ça, c'est bien sûr difficile de faire le poids.
Alana n'est vraiment un personnage que j'affectionne... J'avoue que sa storyline concernant l'accident de voiture de son mari ne m'a guère intéressé. Un brin d'introspection pour un ensemble assez convenu.