Diffusé sur : CBS -déjà achetée par M6-
Prévu pour : Septembre 2006
Ca parle de quoi ?
Jericho est une petite ville tranquille du Kansas. Un jour, toutes les communications (télé, radio) se coupent d'un coup. Un champignon nucléaire est aperçu au loin. Après les explosions, les habitants survivants de Jericho entrent dans un chaos social, psychologique et physique. Personne ne sait quoi penser et la peur commence à les hanter, particulièrement car l'isolement de la ville les coupent de l'aide extérieure. Ils vont devoir faire face ensemble à ce nouveau monde mystérieux et peu familier.
Avec qui ?
Skeet Ulrich, Ashley Scott, Sprague Grayden, Kenneth Mitchell, Lennie James, Michael Gaston, Eric Knudsen, Gerald McRaney, Pamela Reed.
Et alors ?
Bienvenue pour l'apocalypse : le pitch de départ peut être intéressant dans le genre 'série catastrophe'. Ainsi, ce pilote ressemble grandement à la première partie d'un film de série B classique.
L'absence de temps mort du pilote est un point positif indéniable, mais il y a quand même quelques hics. L'introduction des personnages se passent en douceur, pas trop de problème de rythme. Mais c'est très cliché tout ça : le retour du fils prodigue, qui a des problèmes avec son père, maire de la ville qui recherche l'intérêt général -à la différence de son méchant adversaire aux prochaines élections qui cherchent à semer la panique. On a même les triangles qui apparaissent directement avec l'ex du héros dont le fiancé était dans un avion -c'est bête, la revoilà célibataire- et la belle institutrice sauvée... Ca regorge de coïncidences un peu grosses, mention spéciale au fait que Jack tombe comme par hasard sur le bus scolaire accidenté et sauve tout le monde (médecin, conducteur de bus, soldat... lol ). Tout personnage a une place précise. Et vous me direz, c'est aussi pour ça que les stéréotypes existent : ça permet à chacun de s'y retrouver clairement. Pas certaine de la subtilité de l'ensemble, mais cela ne veut pas dire pour autant que cette distribution n'est pas efficace.
En effet, ce pilote m'a intrigué. On va dire que c'est aussi une énorme coincidence qu'un autre bus plein de prisonniers passait dans le coin à ce moment-là, mais au moins, ça laisse des interrogations, un peu de suspense, et tous ces chers habitants dont le maire vante les mérites à la fin vont peut-être s'avérer pour certains des personnes à qui il ne faut pas faire si confiance que ça.
Même si j'ai trouvé la réalisation du moment où la bombe explose un peu trop mise en scène et théâtrale (avec la fille qui fait un décompte -involontaire- pour jouer à cache-cache), ensuite, c'est certain que la série réussit à créer une atmosphère un peu oppressante accentuée par la nuit et la coupure d'électricité (d'autant qu'elle ne devrait pas revenir si tout le pays est sous les bombes). L'explosion nucléaire n'est pas spectaculaire de là où on est, mais sur la suggestion de ce qui se passe à Atlanta, Denver, ect... que repose toute la tension, justement.
Surtout qu'il semblerait qu'il y ait un cercle autour de la ville puisque la blonde arrive au début de la zone contaminée à la fin de l'épisode -avec tous ces corbeaux morts- je serais elle, je filerai de là en extrème vitesse, hein, parce que je pense que les appareils à détecter les radiations doivent s'affoler à l'endroit où elle s'arrête à la fin.
Bilan : Très film de série B, ce pilote a ses imperfections, mais rend néanmoins le téléspectateur curieux de savoir ce qu'il se passe ensuite. On est laissé dans le vague quant à la future direction de la série -> vont-ils partir explorer les alentours ? que vont-ils trouver ? (les corbeaux morts et c'est tout). Comment tenir toute une saison voire plus sur ce concept de départ ? Ca m'a l'air d'être une production classique d'une fiction catastrophe, avec ses clichés et stéréotypes, ses grosses ficelles... Mais ça ne veut pas dire pour autant que ça ne sera pas efficace en tant que divertissement.
Je regarderai l'épisode suivant pour voir où ça va nous mener.