Diffusé sur : NBC
Prévu pour : Le 18 septembre 2006
Ca parle de quoi ?
Après avoir dépeint avec brio les coulisses de la Maison Blanche, Aaron Sorkin s'attaque dans sa nouvelle série aux coulisses du petit écran, à travers une émission 'Studio 60 on the Sunset Strip', librement inspiré du fameux 'Saturday Night Live'. A mi-chemin entre le drame et la comédie, la série porté par un casting de rêve, raconte l'arrivée au Studio 60 de deux nouveaux scénaristes, Matt et Danny, pour remédier aux problèmes d'audiences.
Avec qui ?
Matthew Perry (Friends), Bradley Whitford (A la Maison Blanche), Amanda Peet (Jack & Jill), Sarah Paulson, Timothy Busfield (A la Maison Blanche)
Et alors ?
Yahou, une série trouvée pour la rentrée ! A voir absolument.
Quarante minutes de plaisir devant mon petit écran, du pur Aaron Sorkin comme je l'adore avec quelques speech bien sentis, un très bon moment de télévision. En un mot comme en cent : j'ai totalement accroché ! Love it.
Bon, pour une review consistante, par où commencer ?
Commençons par le début : on est tout de suite projeté dans les coulisses de l'émission qui est sur le point de débuter. L'agitation est à son comble, débat sur le bienfondé d'un sketch, et on arrive à l'interruption de l'émission par Wes. Son speech qui sert de déclencheur à la série est excellent, bref voilà un monologue plus en signe de révérence pour Wes. On est tout de suite pris dans l'ambiance par la nervosité de la réalisation et l'ambiance électrique qui règne.
La façon d'introduire ensuite les différents personnages mérite ensuite le détour. Beaucoup d'humour, avec Jordan en train de porter un toast pour son premier jour et tous les téléphones des officiels qui se mettent à sonner autour de la table. Mais c'est surtout l'introduction du duo Matt et Danny (Matthew Perry/Bradley Whitford) qui retient le plus l'attention. Outre le comique de la scène avec Matt et ses explications sur sa rupture, la complicité entre les deux passent vraiment bien à l'écran. Superbe balance entre les deux personnages, qu'on introduit finalement très bien en posant les premiers jalons de leur background permettant de mieux les cerner -les problèmes de drogue de Danny, l'ex de Matt et puis l'annonce aussi que 90% du temps, c'est Matt qui gaffe notamment. Les deux acteurs étant excellents, Matthew Perry ne surjoue pas et arrive de façon sobre à très bien faire ressortir son personnage. J'ai un peu de mal à cerner le personnage de Jordan pour le moment par contre, c'est vrai qu'Amanda Peet passe le pilot à sourire, l'air de survoler l'ambiance survoltée et les enjeux. J'attends de voir comment elle va évoluer, mais néanmoins son personnage ne colle pas au cliché de l'arriviste. En ce qui concerne Harriet, j'ai bien aimé Sarah Pulson, notamment sa dispute avec Matt était très drôle.
Sinon, ça m'a fait aussi plaisir de retrouver Timothy Busfield, et pour avoir autorisé la diffusion d'une minute du speech de Wes en live, on ne peut qu'aimer déjà son personnage.
Concernant le scénario en lui-même, le pilot est bien construit car autour d'un point déclencheur, en une soirée, il rassemble l'ensemble des protagonistes sans temps mort. Il commence aux studios et se finit aux studios. En une nuit, l'équipe complète des personnages est réunie et mise sur les rails.
Les dialogues fusent de tout côté sur un très bon rythme, très dynamique, une légère tendance à s'écouter parler par moment, mais c'est aussi le charme des séries de Sorkin. Et quand les dialogues sont bons, ça passe tout seul.
Enfin, encore un point positif, tous les clins d'oeil et les petits détails de l'épisode. Comme Felicity Huffman au début, excellente, en guest de luxe et clin d'oeil à DH.
Bilan : C'est solide, c'est enthousiasmant, le casting mérite le détour avec un duo Matthew Perry/Bradley Whitford détonnant et complices qui passe vraiment bien à l'écran.
Voilà un pilote comme je les aime.
Quelques dialogues marquants :
Wes: (on air) This show used to be cutting edge political and social satire, but it's gotten lobotomized by a candy-ass broadcast network hell-bent on doing nothing that might challenge their audience. We were about to do a sketch you've already seen 500 times. Yes, no one's gonna confuse George Bush with George Plimpton, we get it. We're all being lobotomized by the country's most influential industry which has thrown in the towel on any endeavor that does not include the courting of 12-year-old boys. And not event the smart 12-year-olds, the stupid ones, the idiots, of which there are plenty thanks in no small part to this network. So change the channel, turn off the TV. Do it right now.
Matt: (accepting a Writer's Guild award) Before I go any further, I want to acknowledge Danny Tripp. Whether it's on the set or at me desk he's never not been there for me. Would you put that followspot on Danny at Table 15. (the spotlight moves to where Danny was sitting a moment ago)
Matt: (to the woman who presented him with the award) You see there's nobody there too, right?
Matt: Why didn't you tell me? When I screw up you know about it.
Danny: When you screw up I read about it.
Matt: No, I tell you, you're the first one I tell. Now we're back in the NFL and only one of us can screw up at a time and I think we both know that most of the time it's gonna be me. You're the big shoulders.
Danny: I hear you.
Matt: Good, 'cause I'm pretty stoned right now and I can't really remember what I said.