Nous reprenons la route après le petit-déjeuner. Il fait beau. Le soleil tape et un petit vent nous caresse le visage. Les troupeaux, notamment de chevaux, se font plus nombreux, tout comme les coups de klaxon qui se répètent pour les faire fuir. En parlant de klaxon, celui du 4x4 de notre bon vieux Jack a une particularité qui ferait pâlir tout fan de tuning : sur décision du chauffeur il se joue en écho (non sans une certaine musicalité).
A gauche, l'hôpital. A droite, la pharmacie.
Signalisation et radiateurs recyclés
Toilettes publiques
Après cette escapade, nous reprenons notre longue route vers le lac. Il est aux alentours de 18h lorsque nous arrivons. Nous remarquons des concentrations de yourtes inhabituelles. Nous comprenons vite qu’il s’agit de camps touristiques. Jack poursuit sur quelques mètres pour trouver un lieu calme où nous pourrons camper paisiblement. A l’arrêt, nous apprécions la vue et l’immensité du lac Ogii, s’étendant sur 25 km². Nous n’en voyons pas le bout. Chimgee nous précise que le lac est profond par endroit, jusqu’à 15 mètres et qu’il est situé à 1387 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce lac est aussi une zone de pêche pour les habitants qui le considèrent comme culte. D’ailleurs, notre team est tout aussi heureuse de se retrouver face à ce beau paysage. Ce qui me rappelle que Chimgee me demanda à cet instant si j’avais déjà vu la mer. Question à laquelle je répondis avec un grand sourire. Elle rebondit instantanément « Tu l’as déjà vu c’est sur ! Moi je ne l’ai jamais vu. Ici, nous avons les lacs. ». Je remarque aussi ces trous soigneusement creusés au sol ainsi que des bruits stridents. J’observe et vois une petite tête qui m’est familière en sortir. Mais bien sûr, il s’agissait de gerbilles. Ces rongeurs qui exaspèrent les mongols parce qu’ils empêchent l’herbe de pousser et font des trous partout… Espérons que leur vie nocturne ne perturbera pas trop notre sommeil.Le dîner est prêt. Une soupe de poulet nous attend. Nous nous délectons de cette douceur de vivre, pendant que Jack, toujours aussi taquin, profite de l’inattention de Zorigoo pour lui piquer son pilon, le dévorer, puis le reposer dans son bol. Zorigoo nous scrute, regarde son pilon décharné et s’exclame « Jack ! ». Dans le mille !
Nous profitons du couché de soleil sur ces eaux calmes. La nuit s’installe lorsqu’une partie de lancé de cailloux s’improvise, le but : toucher l’eau. A tour de rôle, nous prenons nos élans (plus ou moins élégamment) et lançons nos cailloux. Les échecs se multiplient malgré les hommes forts de l’équipe. La bonne humeur s’installe, les éclats de rire se multiplient pour raisonner pleinement.
Avant de rentrer dans notre lit douillet, nous jetons un dernier regard au lac Ogii désormais illuminé par la lune, et semblant s’être transformé en une piste de neige. Et pourtant ce cadre sera quelque peu gâché par des grondements de moteurs utilisées pour alimenter les yourtes des camps touristiques de lumière.Diana
P.S : J’oubliais, voici l’ami d’Illitch. A première vue un toutou tout ce qu’il y a de plus sympathique. Sauf que ces bêbêtes prennent parfois – trop – vite leurs aises, et ici cela n’a pas loupé… Ni vue, ni connu, notre ami a lâché un petit pissou sur le sac à dos… d’Illitch !
Corvée de nettoyage...