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Justice - le pilote

Publié le 06 septembre 2006 par Heather
medium_justicemain_header.jpgDiffusée sur : la Fox
Depuis le : 30 août 2006
Ca parle de quoi ?
Nouvelle série produite par Jerry Bruckheimer (CSI, Without a Trace,...), cette série met en scène un prestigieux cabinet d'avocats Trott, Nicholson, Tuller & Graves. Il se compose de quatre brillants avocats qui ne s'occupent que de clients riches et prestigieux.
Les médias sont un élément que savent très bien gérer les quatre avocats, et plus particulièrement Ron Trott qui apparaît dans toutes les émissions, il sait utiliser la télévision comme une arme de défense pour défendre ses clients. En effet, du fait du pouvoir et de l'argent de leurs clients, ils peuvent utiliser tous les moyens plus ou moins légaux afin de les faire déclarer non-coupable. Avec ses trois associés, il forme un quatuor redouté, car chacun a une place bien précise et constitue donc un atout indispensable au cabinet. (www.serieslive.com)
Avec qui ?
Victor Garber (Alias), Kerr Smith (Dawson), Rebecca Mader (Conviction), Eamonn Walker
Et alors ?
Pour se faire une idée de l'ambiance de la série, imaginer 'Boston Justice' rencontre Jerry Bruckeimer. Vous gardez le cabinet prestigieux d'avocats et vous remplacez le côté déjanté et humouristique par de la technologie high-tech dernier cri, de quoi mettre en place un jury test en parallèle de celui du procès ou des reconstitutions des lieux d'un crime en 3D ou en réel. Ajouté à cela une émission télé 'American Crime' qui suit l'affaire en parallèle, dans la veine des shows les plus voyeuristes et populistes, sur laquelle il faut se faire bien voir, vous aurez cerné l'ambiance.
medium_justice0001.jpgA ce niveau-là, ce n'est plus vraiment une série judiciaire, du moins dans la vision classique d'un Dick Wolf. C'est la rencontre d'une vieille Institution, le système judiciaire, avec les excès des technologies modernes. Comme le déclare à un moment donné le personnage de Victor Garber à son client : "Right now, your guilt or innocence is determined by a 60-second sound bite on CNN."
Il est assez paradoxal de constater que le 'message politique de la série' (si tant est qu'on puisse aller jusqu'à utiliser ce qualificatif) qui souligne les dérives d'un droit pénal en un divertissement télévisuel et voyeuriste, est également le moteur de la série, au sens où elle repose essentiellement sur cette optique du divertissement. Des effets visuels avec une caméra nerveuse, des couleurs chatoyantes, une esthétique soignée et commerciale, du Bruckeimer en résumé.
Un ajout intéressant : le twist final, qui nous montre la scène du crime telle qu'elle s'est réellement déroulée et nous permet non seulement de vérifier la culpabilité ou l'innocence du client, mais également de voir si les hypothèses de la défense étaient fondées. Bon, ce premier épisode ne prend aucun risque, puisqu'on a droit à un client innocent et aquitté au bout du compte. Les sirènes commerciales ont frappé pour ce pilote, la morale est sauve.
Côté personnages, pas de danger de surprise, leurs contours sont aussi définis que leur rôle dans cette équipe d'avocats. Mise à part le personnage de Victor Garber plus développé et qui régit l'ensemble, les trois autres sont plutôt transparents, la psychologie ne sera pas le fort, ni un des objectifs de la série -du moins pour le moment. Dans les détails frivoles, je ne discute pas le fait que Kerr Smith est assez craquant (ce qui n'a pas grand chose à voir avec la qualité de la série, j'en conviens ^__^), mais le voir stresser, quasi craquer, en attendant le jury, c'est aussi excessif que peu crédible pour le coup.
Bilan : Du divertissement judiciaire grand public et high tech, avec 'l'efficacité' (qu'on y adhère ou pas ensuite, c'est selon) de Jerry Bruckeimer. Sans doute un peu trop excessif dans son côté high tech à mon goût.

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