Un titre très limpide et la disparition d'un personnage amenée avec aussi peu de subtilité que possible, il manque quelque chose dans cet épisode où tout est finalement terriblement prévisible et même pas bien traité pour le coup.
Au fond, la mort d'Abruzzi, en théorie, ça pouvait donner une storyline efficace avec Mahone qui emprunte les techniques de manipulation de Michael pour l'amener où il veut. Le problème, c'est que les indications qu'Abruzzi allait mourir (outre avoir lu malencontreusement des spoilers) sont trop grosses, de sa tirade d'un manque criant d'originalité ("je ne retournerai pas en prison, je préfèrerai mourir"). Pour accentuer le côté 'théâtrico-tragique', on nous présente sa famille, sur le point de partir pour l'Italie, bref... si près que ça ne pouvait que s'enrayer. Les ficelles sont trop clichées...
Du côté de Michael & Lincoln, pour le coup, je suis déçue que Bellick se fasse à voir de façon si grossière avec la fille. Pendant quelques scènes, on retrouvait une petite ambiance PB -peut-être la réunion de plusieurs personnages-, et puis, pffiou... plus rien. On avait connu Bellick plus inspiré, la manipulation ne passe pas vraiment, tant la crevaison que d'envoyer Nika. Les plans de Michael semblent souffrir d'un manque de subtilité et de conviction depuis ce début de saison...
Et finalement, si la réaction finale de Nika est prévisible à partir du coup de téléphone à Sara, compréhensible à la limite, on se retrouve au point de départ puisque Lincoln et sa paranoïa serve pour une fois à quelque chose. Tout ça pour ça. Le temps que le FBI ait la confirmation qu'ils ne soient pas mort... Chic... On recule encore...
Avec l'ajout magistral de ces épisodes, les histoires d'amour (ça devient vraiment une horreur). Le coup de téléphone, cela faisait 4 épisodes qu'on l'attendait, il aura fallu Bellick pour le provoquer. Michael semble bien accroché à Sara, mais je veux bien que l'amour aveugle, quel futur peuvent-ils espérer et quel futur peut-il lui donner ? Pour quelqu'un d'intelligent' comme le qualifie Mahone, ça manque de cohérence.
Et en plus, il y a Tweener, qui sert de prétexte pour essayer (sans succès) d'embrouiller le téléspectateur sur la fin d'Abruzzi. Mais les scénaristes se sont sans doute dit qu'un épisode à le suivre en covoiturage, ce serait pas assez rempli, et chic, voilà la demoiselle intéressée. Que ça reste unilatérale pour ses 'besoins de transport' <_<
Sinon, T-Bag reste vraiment fidèle à lui-même, et nous rappelle au moins l'ambiance un brin oppressante de la saison dernière. Mal en point et blessé, mais qui retombe toujours correctement, incapable de réfréner ses penchants pédophiles. La scène après que le père sorte le fer à repasser, quand il croise la fille au volant du van de son père, n'a rien d'original, mais voilà les moments qui faisaient PB. Sa perversité reste au moins une constante.
L'agent du FBI qui semble chasser des fantômes, obsédé par cet ancien (autre) fugitif.
Bilan : Un fugitif de moins, Michael & Lincoln qui n'avancent pas, un gros problème de liant pour l'ensemble. Ce n'est pas très bien amené, trop prévisible, et cela laisse en plus les trois quart de l'épisode, le téléspectateur assez indifférent devant sa télé.
Je vais finir par croire que mes hésitations premières à reprendre PB après l'évasion étaient fondées.