Magalie B. et sa mère, samedi après-midi, visitaient la tombe de la petite sœur de Magalie, cimetière d'Ivry (94), quand elles découvrirent, horrifiées, à côté de sa sépulture, des ossements humains, restes oubliés par des employés du cimetière lors d’une exhumation.
“Ma mère a fait un malaise, témoigne Magalie. Ne trouvant pas le gardien, elle appelle la mairie, qui envoie quelqu'un nettoyer. Il a pris un seau et une pelle et a ramassé. C'est un manque de respect pour nos morts enrage Magalie. A la mairie d'Ivry, on se confond en excuses, mais on rejette toute responsabilité. C'est une grosse boulette, je comprends L'émotion de La famille. Les entreprises de pompes funèbres déplacent des tombes. Ce n’est pas du fait des employés municipaux. Nous ne saurons jamais qui est responsable, explique Laurent Jeannin, directeur de cabinet du maire”. (article de Magali Gruet / 20 minutes).
Nous sommes bien éloignés de l'époque où, au cimetière des Innocents, les ossements oubliés faisaient partie du paysage. Et personne ne se serait évanoui à la seule vision de quelques restes! La mort, dans nos société, a été marginalisée. On fait mine de l'ignorer mais croyez-moi, elle rôde toujours, avec sa faux, et moissonne à chaque instant les pauvres vivants que nous sommes!
Je suis la mort des hommes,
Je porte couronne
Et je suis de leur vie
La maîtresse et patronne
Et bien sûr je suis cruelle
Et bien sûr je suis très dure
Et rien n’arrêtera mes déchirures
Et devant ma faux qui passe
Je vois trembler les figures
Et rien n’arrêtera mes déchirures
Toi maîtresse du monde
Soit bienvenue dans nos maisons
Pose la faux au creux de toute nos musiques
Prends place dans nos danses
Et si tu danses encore
Toute la mort sera morte à l’aurore.
Bal en fa dièse mineur
( E. Roda-Gil - Angelo Branduardi )