Diffusée sur : Showtime
Depuis le : 1er octobre 2006
Avec qui ?
Michaël C. Hall (Six Feet Under), Julie Benz (Angel), James Remar (Les Associés), Jennifer Carpenter, Erik King (Oz)
Ca parle de quoi ?
Adapté du livre de Jeff Lindsay "Ce cher Dexter", la série suit Dexter Morgan un brillant expert scientifique dont la spécialité est les tâches de sang.
Dexter est quelqu'un de bien et moral, il s'entend bien avec la plupart de ses collègues. Mais abusé et abandonné par ses parents étant enfant, il est victime de pulsions meurtrières. Enfant, il se contentait d'animaux, mais avec l'âge cela n'a plus suffit. Il a alors décidé d'exprimer sa colère contre ceux qu'il sait coupable mais qui ont échappé à la police. La nuit, il devient donc un serial killer, qui traque les meurtriers et autres prédateurs sexuels.
Tout cela bien sûr, sans que sa soeur, sa petite amie et ses collègues ne le sachent. Une autre conséquence de son enfance tragique, c'est qu'il n'a aucun désir sexuel, c'est une des raisons pour lesquelles il s'entend bien avec Rita, sa petite amie, qui ne supporte plus d'être touchée depuis qu'elle a été violée.
Mais un jour, alors qu'il est appelé sur le lieu d'un crime, il tombe sur un meurtre dont les méthodes très méticuleuses (la victime est entièrement vidée de son sang) sont très proches des siennes. D'autres victimes vont suivre, Dexter semble fasciné par ce serial killer et se pose beaucoup de questions quant à son identité.
(source : www.serieslive.com)
Avis - 1.01 - Dexter
Rentrer dans la tête d'un serial killer, ce n'est quand même pas très sain. Surtout quand on partage ses pensées comme la série nous plonge dans une ambiance très sombre, accentuée par quelques effets gores.
J'avoue avoir eu initialement du mal à rentrer dans ce pilote, alors qu'une grande partie du premier quart est occupé uniquement par la voix off de Dexter. Une voix off qui n'est pas vraiment gênante au début car elle nous permet de nous familiariser avec les modes de raisonnement, les pensées pour le moins atypique du personnage. Toute sa narration n'est cependant pas entièrement nécessaire. Une fois rentré dans la série, elle est parfois trop envahissante, voire inutile pour certaines remarques. Mais je ne pense pas qu'il eut été possible de s'en passer, la psychologie de Dexter est une partie intégrante et fondamentale de la série, le pilot doit permettre de poser cela. Il faudra voir par la suite quelle sera l'utilisation.
Si j'ai mis du temps à rentrer dans la série, je ne sais pas si c'est dû à la particularité de son ton ou à la lenteur de la mise en place de l'ensemble. Pourtant, au fil de l'épisode, je me suis prise au jeu de cette série quand même très particulière.
La façon dont est construit le personnage de Dexter est vraiment bien faite. Cette insistance sur la sensation de vide intérieur que seul la satisfaction de ses pulsions permet d'assouvir. J'ai apprécié cette dichotomie entre ce qu'est réellement Dexter et son effort constant pour donner une apparence la plus 'normale', malgré son incapacité à comprendre les sentiments, son côté asexué... Au delà de ce tableau, j'ai bien aimé la façon qu'il a de nous faire partager sa jubilation ou sa fascination devant ses crimes ou l'autre serial killer. C'est glaçant, un peu dérangeant, accentué par le jeu vraiment impeccable de Michael C. Hall (qui nous fait oublier SFU instanément). Sa manière de revivre via ces tueries offre vraiment une ambiance particulière à la série.
Côté personnages secondaires, Julie Benz change vraiment de registre après Angel et elle s'en sort très bien, à la fois lumineuse et brisée. La soeur de Dexter en fait peut-être un peu trop, mais j'ai bien aimé la façon dont sa relation avec Dexter est présentée.
Les flash back poussent cependant à s'interroger sur ce père adoptif qui en voyant les pulsions de son fils lui met ces plans dans la tête. Je ne veux pas d'entreprise familiale en sérial killer, ni rien savoir de précis sur ses parents biologiques. Cependant, je ne sais pas si, au lieu d'être une question de génétique, ce ne serait pas plutôt des évènements qu'il aurait subi avant d'être adopté, dont il ne se souvient pas (ou dit ne pas se souvenir). Enfin, wait & see.
La scène finale est excellente, surtout analysée via la voix off de Dexter, avec cet air de jubilation 'je veux participer à ce jeu' avec l'autre serial killer. De quoi vraiment donner envie de voir la suite.
Bilan : Un bilan dans l'ensemble positif pour une série très sombre, pourtant sans excès dans le scenario comme dans les personnages. C'est quand même un peu dérangeant, notamment, je n'aime pas trop la façon de tuer de Dexter (gloups). Mais ce pilot ouvre une série qui a l'air d'avoir vraiment un potentiel qu'il ne tient qu'aux scénaristes d'exploiter.