Propos du père François du 7 octobre 2011

Romainville, le 7 octobre 2011

Propos du père François

« Que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ? »

De retour, une fois de plus, de ma Bretagne, cette fois ensoleillée, et bien que je ne sois pas débordé d’occupations, je suis obligé de me contraindre pour reprendre mes « propos » (dont un certain nombre de mes lecteurs se déclarent d’ailleurs lassés, cependant que d’autres se plaignent d’en être sevrés).

Les sujets, pourtant, ne manquent pas.

Le premier, c’est un sondage récent qui fait ressortir que, à une importante majorité, les Français déclarent ne plus croire à la publicité… Ni au discours politique.

Il faut dire que le deux se ressemble bigrement et que ce n’est sûrement pas un hasard si tant d’hommes politiques s’apparient avec des journalistes ou des artistes de variété : Strauss-Kahn, Kouchner, Hollande, Baroin, Borloo, etc.

Vous allez me dire que les journalistes ou les artistes ne sont pas des publicitaires ; peut-être, mais tous ces braves gens ont en commun de manier le verbe et de privilégier la forme sur le fond.

Tout cela me fait penser au « show » que donnent actuellement les candidats socialistes à la candidature.

Je ne les regarde pas, mais les commentaires que j’entends sur toutes les radios sont déjà trop nombreux et finissent par être contre-productifs.

Comme opération publicitaire, on ne fait pas mieux…mais, précisément, nous venons de voir que l’opinion se détourne de la publicité…

Entendons-nous bien : je ne dis pas que je ne voterai pas socialiste aux présidentielles (sauf pour Ségolène Royal), mais, pour le moment, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un des clans en présence, le PS, qui se choisit un candidat qu’il présentera ensuite à nos suffrages.

Ses « candidats à la candidature » offrent le pitoyable spectacle de camelots qui vantent chacun sa marchandise en tentant de masquer la haine qu’ils portent à leurs concurrents.

Croyez-moi : laissez les socialistes s’étriper entre eux ; ne participez pas aux primaires ; c’est un attrape-nigaud destiné à capter des électeurs et à occuper toute la place au détriment des autres formations, le Parti de Gauche, par exemple, dont personne ne parle pour l’instant.

Il sera temps de faire votre choix au moment des élections elles-mêmes.

Pas de pot pour les socialistes : voilà que la mort du patron d’Apple a complètement éclipsé leur prestation.

Au fait, avez-vous remarqué la discrétion actuelle de Claude Bartolone ; il ne nous avait pas habitués à une telle réserve, lui que l’on peut comparer en ce domaine à Jack Lang ou à Bernard Henri Lévy 1).

Il y a peu, on n’entendait que lui, vantant les multiples qualités (qui existent) de Martine Aubry.

Seulement, voici que Hollande se détache.

Alors, si on veut devenir ministre dans un futur gouvernement de gauche, il faut mettre la pédale douce et tenter de conserver plusieurs fers au feu, ce que fait l’intéressé.

La maire Valls, qui, souvenez-vous, deviendrait députée, si Barto devenait ministre (petites combines entre amis), observe le même silence prudent.

Voilà en tout cas une raison pour ne pas voter Martine Aubry.

À propos de la maire Valls, voici qu’approche la date de l’inauguration de la pompe à merde, ridicule engin destiné pour l’essentiel à favoriser la carrière politique du duo campionno-valsiste.

Car enfin, comment a-t-on pu avoir l’idée saugrenue d’installer ce monstre en pleine zone urbanisée au bord de la principale artère de la ville et au milieu d’une cité d’habitation.

La pompe à merde (dont l’utilité reste à prouver) est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire.

Espérons en tout cas que notre députée, Élisabeth Guigou, présidera la cérémonie 2), cependant que Bartolone vaquera à d’autres occupations.

Salut à tous et à très bientôt.

François Le Cornec

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Commentaires de Maurice

1) Là tu es vache, le comparer à de tels trublions... en tout cas, il ne manque pas à Romainville.

2) NON !! que Barto vient faire cette inauguration ! Ce délire ne mérite pas d'avoir le député de la circonscription qui vienne , laissons ça à ceux qui ont les dents qui traîne.