Urbanisme 2011 : densification et mixité au programme (07/10/2011)

La densification et la mixité des fonctions urbaines constituent les deux tendances majeures des projets d’urbanisme français en 2011. C’est ce qui ressort de l’étude de MAB Development sur les tendances des projets d’urbanisme en 2011, publiée pour le 10ème Forum des Partenariats Public-Privé qui se tient en ce moment à Paris.
Une ville de plus en plus densifiée
Pour 41 % des sondés, des élus principalement, conformément aux objectifs du Grenelle II, la densification urbaine est le 1er objectif des projets d’urbanisme, afin donc d’éviter l’étalement urbain et de préserver les surfaces agricoles, naturelles et forestières. Cela permet aussi de construire des infrastructures moins étendues et donc moins coûteuses pour les réseaux de voirie, d’eau, d’assainissement, d’électricité… Pour parvenir à mieux densifier, un réseau cohérent de transports est primordial. Cet objectif arrive en tête devant la revitalisation économique et l’animation (31 %) et la qualité urbaine (28 %).
Des quartiers mixtes économiquement
La majorité des projets sont désormais mixtes, selon les sondés. En regroupant logements (présents dans 90 % des projets), bureaux (90 %), commerces (77 %), équipements sportifs (33 %) ou culturels (44 %) sur une même zone, l’objectif est de créer des quartiers animés, des lieux de vie avec des temporalités différentes, vivant le jour comme le soir, la semaine comme le week-end, résume l’étude de MAB Development. Pour aller plus loin, certains sondés envisagent même la mixité au sein d’un même bâtiment.Autre renseignement de l’étude, les projets ont surtout l’ambition de privilégier les centres villes afin notamment de redynamiser les friches industrielles. Les centres villes se classent donc en première position (33 %) en terme de zone de construction neuve ou de rénovation / reconstruction, contre 25 % des projets en périphérie.
Parmi les freins les plus fréquemment rencontrés dans la réalisation de ces projets urbains, 23 % des sondés citent la maîtrise du foncier et 21 % les changements politiques en cours de projet. Les problèmes juridiques (contentieux, recours…) arrivent en troisième position avec 15 % des voix. Ces freins sont d’autant plus nombreux que les projets se déroulent sur des périodes longues (souvent plus de 10 ans). Ces obstacles sont aujourd’hui pris en compte avec des délais supplémentaires intégrés dès le lancement des projets ; mais aucune solution miracle n’existe selon les sondés.
MéthodologieCette étude a été menée entre mai et juillet 2011 par Development Institute International pour MAB Development auprès de 50 élus, Directeurs Généraux, Directeurs de l’Urbanisme et de l’Aménagement de collectivités de plus de 50 000 habitants, Etablissements Publics d’Aménagement (EPA) et Sociétés d’Economie Mixte (SEM), répartis sur le territoire français.