Les hommes are not what they seem (Twin Peaks II)

Post promis, post dû : voici la suite de notre hommage à Twin Peaks, version autre genre. Ce qu’on a retenu des des personnages féminins de Twin Peaks, c’est surtout leur teint, leurs mèches et leurs astuces au quotidien. Dans cette série au fond, elles s’en tiennent plutôt à la cosmétique - au fard ou aux accessoires. Pour faire Maddie, on rajoute des grosses lunettes à Laura Palmer par exemple (Catherine ira un peu plus loin, en s’essayant à  la moustache). Les hommes, eux, sont un peu plus créatifs, et dans Twin Peaks, ce sont eux qui se vautrent dans le plaisir du chiffon et en saisissent les pouvoirs maléfiques. Ce qui nous évitera d’ailleurs pour ce post de vous refaire le coup de la chemise à carreaux (vous avez compris qu’il en faut une). Ce que nous enseignent Agent Cooper et les autres, c’est plutôt que le vêtement change la vie. Cela signifie qu’on peut être David Duchovny et mettre des tailleurs-jupes. Ou avoir un look de femme androgyne en étant un homme (cf. Agent Cooper ). Voici donc un florilège des looks magiques créés avec brio par les personnages masculins de Twin Peaks :

Dr. Jacoby a tout compris au mix & match
Leland Palmer : avoir des cheveux blancs, c’est la classe (surtout si  ça arrive du jour au lendemain)
Benjamin Horne : les survêtement en lycra à bandes violettes et rouges, c’est pour les jours de dépression nerveuse (les fouines aussi). Sinon, c’est costard bien taillé et l’accessoire-santé dans la poche intérieure de veste : une carotte ou une branche de céleri (les brocolis n’existaient pas dans les années 90)
Bobby Briggs et son air de pub Calvin Klein : pardon j’ai pas pu m’empêcher. Cette coupe au bol méchée, son arrogance de petit minable, son léger prognatisme et son air de skater me rappellent l’éternel mec du lycée cancre et grande gueule, égoïste (comme le parfum), mais romantique au fond (et bête, au vrai fond – trop mignon). Ça doit tenir à la veste en cuir sur le dos vouté avec la mèche qui tombe. Tout un art.

James : rien, il est nul.

Un jour, l’Agent spécial Dennis Bryson s’est habillé en femme, pour des raisons professionnelles. Là, Denis a découvert qu’il se sentait tout à coup beaucoup mieux, en tailleur-jupe, et a décidé de devenir Denise. Difficile de mieux résumer comment le vêtement peut tellement changer la vie.
Agent Cooper : Forever. J’avoue penser à lui chaque fois que je me gomine les cheveux

Voilà. Avec Twin Peaks, on aura compris que les genres/les vêtements/la vie, ça s’apprend et se déprend. Histoire de bien faire passer le message, y a même une scène avec David Bowie qui fait coucou (il aura droit à une apparition plus longue dans Twin Peaks – le film).