Ce mercredi 5 Octobre le rassemblement a eu lieu à Haucourt Saint-Charles.
Plus d'une soixantaine de personnes étaient présentes.
Philippe SPILLMANN membre de la Gauche Solidaire du Pays Haut a demandé que la place de l’église soit rebaptisé « Place du Peuple ».
il a tenu les propos suivants :
Chers amis, chers camarades,
A l’initiative du Comité Local du Front de Gauche, nous sommes ici rassemblés sur cette place du quartier Saint-Charles, que nous rebaptisons pour l'occasion « Place au peuple ». Depuis un an, nous nous retrouvons chaque mois dans différentes communes du Pays- Haut ; aujourd'hui, ce rassemblement mensuel prend une nouvelle dimension car il s'inscrit dans le début de la campagne du Front de Gauche pour les élections présidentielles et législatives de 2012.
Vous vous êtes déplacés, nous sommes de plus en plus nombreux, la dynamique est enclenchée : dans d’autres secteurs du département, des camarades du FDG nous envient et aimeraient aussi être déjà dans l’action si leur candidat était choisi, ils sont impatients de s’engager comme nous le sommes…
Chaque mois, nous essayons d'aborder un thème différent, aujourd'hui, je vais vous parler d'austérité, de dette, de déficit…
Depuis des mois, nous assistons aux pires conséquences de la politique capitaliste, de la politique libérale. Partout dans le monde, en Europe, en France, les spéculateurs, les banques et les grands groupes financiers appliquent leur politique pour toujours plus de profits, au bénéfice de quelques-uns. Cette politique est
Depuis des mois, on voit se développer en Europe, particulièrement en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, des plans d'austérité qui visent à piller ces pays de leur richesse, et à faire payer aux peuples les conséquences des manoeuvres des spéculateurs. En France, le gouvernement vient de décider d'un nouveau plan d'austérité, qu'il présente comme équitable, avec un effort soi-disant réparti par tous, des plus modestes aux plus riches : c'est faux ! Dans ce plan de 10 milliards, les riches vont n’en payer qu'une toute petite partie:
- la contribution exceptionnelle, donc ponctuelle, sur les hauts revenus va rapporter 200 millions d'euros, alors qu'avec la CSG, les retraités et les salariés vont verser, en plus de ce qu’ils payent déjà, 600 millions d'euros
- les taxes sur les complémentaires de santé qui vont augmenter vont vider vos poches de 1,2 milliards d’euros : hé oui Mesdames et Messieurs, si vous voulez vous soigner, il faudra payer encore plus cher votre mutuelle !
- Les taxes sur les tabacs, les alcools, et autres boissons sucrées vont vous ponctionner également de 1,2 milliards d'euros !
Et le gouvernement parle d'effort équitable ! Alors que c'est nous, c'est vous, qui allez une fois de plus payer et faire les frais de ces choix. Dans le même temps, dans le but de faire baisser le déficit pour rembourser la dette, le gouvernement continue la destruction des services publics, avec des milliers de suppressions d'emplois dans la fonction publique : cette politique va encore accroître les inégalités. Aujourd'hui, de plus en plus de services deviennent payants, et seuls ceux qui en ont les moyens peuvent y accéder. C'est le cas dans le domaine de la santé : une étude récente montre que 29 % des Français annulent ou reculent certains soins faute de pouvoir les payer, c'est scandaleux. On trouve la même démarche dans l'éducation et la formation, qui sont devenus aujourd'hui des marchandises…
Et le plus fort, c’est que l’on risque de devoir aussi payer pour les magouilles et les erreurs des banques, comme avec Dexia qui s’écroule en ce moment !
On nous parle de la dette, mais d'où vient-elle ? La dette a une origine essentielle :
C’est l'accumulation des déficits. Mais ce que l'on ne nous dit pas, c'est pourquoi il y a de tels déficits… La cause principale des déficits publics est en premier lieu due à la baisse des recettes de l'État, c’est la conséquence des nombreuses baisses d'impôts cumulées depuis 2002, en direction des plus riches, soit l'équivalent de 60 milliards annuels, de quoi rembourser la dette sans problème. L'État s'est appauvri car les revenus du capital ne sont taxés qu’à 18 %, alors que le travail est taxé en moyenne à 40 % ; l'État manque d'argent car il ne lutte pas contre la fraude fiscale estimée à 40 milliards d'euros. L'État rembourse des emprunts aux banques à des taux prohibitifs, conséquence des choix bancaires européens, alors qu'il devrait pouvoir emprunter directement à des taux très faibles.
Vous le voyez bien, le gouvernement porte son discours essentiellement sur les dépenses, pour réduire encore plus les services publics, la fonction publique, la solidarité nationale, c'est-à-dire qu'il s'attaque à la république sociale et au programme issu du Conseil National de la Résistance. Le gouvernement omet volontairement de parler des recettes, alors que c'est de ce côté-là que le changement doit venir.
La mécanique de cette politique d'austérité mise en place par la plupart des gouvernements au pouvoir en Europe, est l'application méthodique des théories néolibérales et de la mondialisation financière. Cette logique redoutable est la même partout : il s'agit d'abord de créer la dette publique d'un État, de la faire gonfler, puis ensuite de déclarer vouloir lutter contre le déficit, en diminuant drastiquement les dépenses (fonctionnaires, services publics), en mettant en place des plans de privatisation de secteurs entiers de l'économie, en s'attaquant à tous les droits sociaux pour créer encore plus de précarité. Cette politique d'austérité est la ruine assurée de l'économie, et l'annonce d’un désastre pour tous les peuples, si l'on ne s'y oppose pas.
Face à ce tableau noir, on pourrait se dire comme les puissants l’espèrent, que l'on n'y peut rien. Et que voit-on ? Partout dans le monde, des peuples luttent, se révoltent, s'engagent pour d'autres choix. On le voit en Amérique latine avec des gouvernements de gauche qui changent la vie des gens : Venezuela, Brésil, Bolivie… On le voit avec les souffles démocratiques dans les pays arabes… On le voit en Europe avec la lutte des travailleurs et de la jeunesse en Espagne, en Grèce, au Portugal… Même aux États-Unis, un vent de révolte se lève : on a vu ces jours-ci des centaines de manifestants devant la bourse à Wall Street. Certains peuples n'en sont qu'au stade de la lutte, de la contestation, mais d'autres prennent leur destin en main : on ne le dit pas, mais le peuple islandais vient de décider par référendum de ne pas payer la dette provoquée par le système bancaire. Le peuple islandais a dit « non » : pourquoi ne pas suivre l'exemple de ce petit pays ?
Et en France, que faire ? Depuis quatre ans et demi de Sarkozysme, nous avons de multiples exemples de secteurs où les gens se sont battus : que ce soit à une petite échelle pour lutter contre une dizaine de licenciements dans une entreprise, où que ce soit à l'échelle du pays tout entier l’an dernier avec des millions de gens dans la rue pour lutter contre la casse du système de retraite. Aujourd'hui, il est temps de proposer un débouché politique à toutes ces luttes sociales, syndicales, associatives, et ce débouché politique, c'est le Front de Gauche qui le porte.
Pour les élections présidentielles et législatives de 2012, le Programme Populaire et Partagé du Front de Gauche va proposer aux Français des solutions dont le pays a besoin.
Si l'on revient à la question précédente de la dette et du déficit, le Front de Gauche a des propositions ambitieuses dans son programme, et seules ces propositions permettront de répondre aux besoins populaires, avec des mesures à prendre immédiatement :
- création d'un pôle public financier pour transformer la politique et les critères du crédit
- placement sous contrôle social des banques privées qui ne respecteraient pas la nouvelle réglementation en matière de lutte contre la spéculation et la financiarisation de notre économie
- blocage des échanges de capitaux avec les paradis fiscaux
- réformer en profondeur la fiscalité, avec la suppression du bouclier fiscal, l'augmentation de l'impôt sur la fortune et de l'impôt sur les revenus du capital, la taxation des revenus financiers des entreprises
- dans le même temps, l'impôt sur les sociétés sera modulé, ainsi que les taux des cotisations sociales patronales, en fonction des objectifs d'emploi, de formation, et de salaires de l'entreprise
- suppression des exonérations de cotisations sociales patronales qui ont montré leur inefficacité depuis des années
- création d'un fonds national de fonds régionaux pour l'emploi et la formation
…d'autres mesures à plus long terme dans les domaines économiques et financiers seront à prendre, je ne les développe ici, vous pourrez les découvrir dans le texte du programme Populaire et partagé du Front de Gauche. Ce Programme porte ce magnifique titre qui résume l'essence même des idées et des valeurs du Front de Gauche : « l'humain d'abord »
Ce programme a été élaboré depuis des mois par les différentes composantes du Front de Gauche : Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, auxquels vient de se joindre la FASE, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique. Ce Programme peut être enrichi, complété, par les contributions de tous ceux qui vont s’en emparer. Nous le voyons, le Front de Gauche est une démarche collective, qui rassemble toutes celles et tous ceux qui veulent voir la mise en oeuvre d’une véritable politique de gauche en France, une politique qui soit sans concession avec le monde de la finance et des privilèges. Ce Programme Populaire et Partagé sera porté à l'élection présidentielle par notre candidat : Jean-Luc Mélenchon. Ce programme sera également porté pour l'élection législative sur notre circonscription par notre candidat : Philippe Marx.
Pour que chacun d'entre nous prenne connaissance de ce programme, pour que chacun d'entre nous soit capable d'aller l’expliquer, d’aller le partager, nous organisons un après-midi de réflexion commune et d'échanges sur ce programme : cela se passera le samedi 15 octobre après-midi à la mairie de Longlaville, et chacun est invité y participer.
Ce programme, vous le trouverez dans ce petit livre, qui ne coûte que deux euros, encore moins cher que le livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! ». Après le temps de l'indignation, doit venir avec le Front de Gauche le temps de l'action et de l'engagement.
Les candidats du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon pour la Présidentielle, et Philippe Marx pour la législative, ont été choisis au terme d’un processus démocratique défini par les organisations politiques composant le Front de Gauche, aussi bien au niveau national qu’au niveau départemental. Ce processus de désignation est certainement imparfait, mais il est le fruit d’un cheminement commun d’organisations différentes, dont le point commun est la volonté d’union autour de ce projet. Certains contestent aujourd’hui le choix de notre candidat aux législatives, c’est regrettable … Il va falloir pourtant s’y faire, le Front de Gauche, c’est aussi une autre façon de faire et de s’engager en politique.
Nous le constatons de jour en jour, une dynamique de rassemblement populaire est en route. Ce rassemblement mis en œuvre dans le FDG, par sa démarche novatrice qui fait appel à tous ceux qui veulent un vrai changement en France, est attendu par une grande partie des électeurs de Gauche, déçus par le Parti Socialiste, écoeurés des divisions passés qui ont amené à des échecs successifs…Ceux qui espèrent dans le Front de Gauche ne pardonneraient pas que la division s’installe à nouveau dans notre camp , avec le risque de voir les couches populaires s’abstenir davantage, ou bien encore être tentées par les idées du Front National.
Notre collectif de campagne pour la Présidentielle, et autour de Philippe Marx pour la législative, s’étoffe de jour en jour : il rassemble des militants, des élus et des sympathisants d’horizons divers : communistes, ex-communistes, membres du Parti de Gauche, de la Fase, de la Gauche Solidaire du Pays-Haut, des syndicalistes, des militants associatifs… Tous, nous sommes animés par une volonté d’union et de rassemblement, l’enjeu est historique, la population compte sur nous, sur notre projet.
Vous tous ici présents, vous avez entre vos mains la réussite de la campagne qui démarre. Que chacun d'entre nous aille à la rencontre des gens. Dans les mois qui viennent, il nous faudra parler, expliquer, écouter, convaincre : en face de nous, le pouvoir dispose de moyens considérables, avec le puissant relais de la majorité des médias. Notre force, ce sont nos convictions, notre soif de justice et de solidarité. Nos moyens d'action, ce sont nos paroles, notre écoute, notre téléphone, notre ordinateur, nos tracts et nos baskets.
Vous en êtes tous conscients, l'enjeu de ces deux élections de l'an prochain est considérable : le choix se situe entre la poursuite de cette politique de droite dévastatrice, avec encore plus de misère et de précarité, et une politique de gauche qui réponde véritablement et durablement aux difficultés et aux besoins du peuple français. Depuis quelques semaines, je dis fréquemment aux gens que je rencontre : si tu veux que Sarkozy dégage, il va falloir l’y aider, et si tu dois militer une fois dans ta vie, c'est maintenant qu'il faut le faire.
Alors en avant pour porter autour de nous les idées du Front de Gauche !
En avant, pour soutenir les candidats du Front de Gauche , Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, et Philippe Marx à l'élection législative.
Philippe SPILLMANN
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