Encore un épisode sympathique, alternant de façon rythmée, drama et comédie, pour donner un ensemble assez séduisant et accrocheur.
Cette impression positive découle aussi du fait que l'on s'est désormais attaché aux personnages, du moins à ceux que l'on a découvert peu à peu. Il restait évidemment Tommy et sa femme Julia, jusque là abonnés à un rôle de figuration dans les repas familiaux et de mise en valeur de Sarah par son opposition avec Tommy. D'un côté, c'est très appréciable d'avoir pour la première fois des scènes avec uniquement ce couple et de leur introduire une storyline indépendante. De l'autre, au bout de six épisodes, l'entrée dans l'intimité de Tommy et Julia m'a paru quand même un brin soudaine, presque parachutée, sans doute en raison de leur traitement secondaire jusqu'à présent. D'autant que l'on rentre immédiatement dans le vif du sujet en apprenant en dix minutes leur volonté d'avoir des enfants, puis la stérilité de Tommy. Comme pour se rattraper de ne pas s'en être occupé auparavant, les scénaristes condensent une situation pour laquelle ils auraient peut-être pu prendre plus de temps. Ca m'a donné une impression de rush. Mais c'est vrai qu'étant donné le côté très classique de la storyline, cela a l'indéniable avantage de ne pas faire traîner en longueur et d'aller directement au fond du problème.
L'autre intrigue centrale tourne autour du sort de l'entreprise Ojal. Confrontée à de graves difficultés financières, mais Sarah ne trouve pas le courage d'annoncer la réalité de la situation à sa mère. J'ai trouvé Rachel Griffiths véritablement superbe dans cet épisode, tiraillée entre ses obligations et ses sentiments. Nora est impayable quand il s'agit de faire craquer ses enfants -et le téléspectateur avec eux- :Nora : I get to look at you all, this perfectly imperfect family that we are, all dressed up and beautiful, and I get to pretend we're that great american family, our own version of the Kennedys.
Sarah : You know how that ended, right? ^_^
Sarah finit par dire la vérité à Nora. La scène de mise au point entre les deux est émouvante et très forte, partagée entre lassitude et détresse. Si ces deux storylines sont très dramatiques. L'épisode est moins centré sur Kitty et Kevin, mais ces derniers sont toujours aussi drôles. Kitty continue son pseudo triangle amoureux avec son opposant à la télé (un jour, je retiendrais son nom) et la stagiaire Amber, toujours désarmante de blonditude. Ses piques avec Nora continuent, si bien qu'on n'imagine plus leurs relations sans ces quiproquos, ces tensions qui disparaissent aussi vite qu'elles apparaissent.
Et Kevin continue de nous montrer l'étendue de ses maladresses et incompréhensions dans le domaine des relations amoureuses en offrant de payer Scotty pour le dédommager et qu'il vienne à la soirée. Catastrophique ^_^. Mais cela nous donne plusieurs scènes très sympathiques, quand il expose sa situation à Amber et de la boss de Justin, puis quand il endosse le costume de l'avocat auprès du boss de Scotty qui veut le virer. Voilà un domaine qu'il maîtrise au moins.
Sinon, Holly a une fille. Aïe, aïe, aïe. J'espérais qu'on se concentrerait uniquement avec elle sur sa relation avec Saul -personnage que j'ai toujours du mal à cerner (mais il faut dire que je vois encore Sloane à chaque fois qu'il apparaît, donc je m'imagine des plans bien tordus qui courent dans sa tête ^_^ )- et les millions de dollars portés disparus... Mais j'ai bien peur que les scénaristes incluent dans le tableau une fille illégitime.
Bilan : Une fin d'épisode en forme d'armistice générale comme tous dansent sur le parvis en dehors du bâtiment pour la soirée. La série semble trouver son équilibre, dans son ton entre humour et drama, dans les storylines entre les différents personnages également.