Taemong (태몽) : le rêve de présage des conceptions
Depuis des lustres, les femmes enceintes sont curieuses de savoir si leur fœtus sera un fils ou une fille. Taemong (태몽, le rêve de présage des conceptions) permet d’être en mesure de connaître le sexe du fœtus à l’avance. La coutume de taemong est principalement transmise oralement dans des récits de la croyance populaire. La femme enceinte ne fait pas nécessairement un rêve laissant présager qu’elle est enceinte. Cela peut être aussi le père de l’enfant à naitre ou des parents proches tels que les grands-parents, une tante maternelle ou paternelle. Le moment du taemong n’est pas précis, ce temps peut venir avant la conception ou pendant la grossesse.
A travers ce rêve, on peut savoir si ce sera un garçon ou une fille.
Les exemples qui suivent montrent qu’une femme peut s’attendre à donner naissance à un fils.
1) On voit en rêve que l’on avale ou bien que l’on porte le soleil ou la lune...
2) On rêve à des animaux comme le dragon, le tigre, le taureau, le cochon, le coq...
3) On rêve de plantes comme la citrouille, l’aubergine, le radis blanc géant , les marrons, des piments...
Kyoung-min un étudiant de 4° année de notre département, nous a raconté que sa maman était sûre d’avoir un fils. Elle avait rêvé qu’elle pêchait, après avoir lancé son filet, elle l’avait sorti de l’eau, celui-ci était rempli de piments rouges.
D’autre part, les exemples, qui suivent, indiquent que ces rêves annoncent une fille.
1) On rêve à des animaux comme la vache, le chat, le cheval, la poule, le serpent, le poisson rouge...
2) On rêve à des fruits comme le kaki, la pastèque, le melon jaune...
3) On rêve à des fleurs.
Pour moi (Seon-hee), ma mère ne fait pas un rêve (mon taemong), cependant mon père a rêvé qu’il voyait des fleurs de jujubes jusqu'à ce qu’elles s’épanouissent. Pour Hye-ji, ma maman a rêvé qu'elle était entourée beaucoup de serpents. Pour Ji-young Lee, sa mère a rêvé à un carassin d'argent. la maman de Jin-kyeong a rêvé qu'un dragon serrait dans sa bouche une perle et montait au ciel. La grand mère de Min-jeong a rêvé d'un poisson rouge.
des fleurs de jujubes
Les femmes enceintes pensent toujours à leur enfant et leur famille leur porte un grand intérêt. Par conséquent, taemong est un phénomène psychique.
les familles coréennes préfèrent avoir des filles
Quant à la préférence du sexe de l’enfant, maintenant, on assiste au phénomène suivant : les familles préfèrent avoir des filles.
Le slogan :« Une fille bien élevée vaut mieux que dix fils », a été lancé il y a 20 ans, par le gouvernement de la Corée du Sud pour briser la traditionnelle idéologie confucéenne marquée par une préférence pour la lignée mâle.
Bien que, ces circonstances sont diamétralement opposées, le phénomène de préférence de la fille devient évident si l’on observe les sondages. En effet, l'année dernière (en 2010), une enquête faite sur 1000 ménages ayant un nouveau-né indique que 30,3% des familles voulaient un fils, 39.5% voulaient une fille. En particulier, le sexe de l'enfant, que le père souhaitait, était à 41% une fille et à 26% un fils.
Choisir un prénom
Traditionnellement, c'est le grand-père paternel qui choisit le prénom des enfants. Mais ce principe n'est maintenant pas toujours vrai. Normalement un prénom coréen se compose de 2 syllabes. Par exemple nous nous appellons Hye-ji et Sun-hee.
Autrefois, on nommait ses enfants selon le principe de dolimja (돌림자). Dolimja est un mot et il représente une de ces syllabes (issus d'un caractère chinois). Tous les enfants d'une même génération dans une même famile le portait. On a utilisé dolimja pour pouvoir examiner la généalogie. Mais cette tendance a changé dans la société moderne. Aujourd'hui, on peut faire appel à un inventeur de prénom, jakmyeong-ga (작명가). Le prix que l'on paye pour un prénom dépend de la qualité du prénom que l'on veut pour son enfant. Ainsi si on paye très cher, notre enfant va devenir riche va réussir ses études, etc...
Dans les années 1950 et 1960, le prénom exprimait le désir de longévité. C'est le cas de Young-su, Young-ho, Young-chul, Young-ja et Young-suk. Après les années 1970, les noms intellectuels et ceux écrits dans l'alphabet coréen ont eu une côte d'enfer. Aujourd'hui, on préfère les prénoms raffinés. Selon les résultats de certaines enquêtes récemment faites, les hommes avec le prénom de Min-jun, Ji-hoon, Hyun-woo et Jun-seo ont la côte. Et les femmes avec le prénom de Seo-yeon, Min-seo et Seo-hyun ont la côte. Et on attribue de l'importance à quelqu'un qui porte le prénom personnalité.