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Réflexions.

Par Ananda

L’être curieux de choses nouvelles accepte l’ébranlement de ses certitudes.

« Tout a été dit »…oui, peut-être…mais en même temps, rien ne sera dit ; jamais.

Une fois de plus, tout dépend du point de vue selon lequel on se place, de l’angle des choses qu’on adopte.

Une des grandes lois de ce monde semble être l’EMERGENCE.

L’émergence crée sans cesse des paliers supplémentaires de complexité. En vertu de l’axiome : « le Tout n’est jamais égal à la somme de ses parties ».

Notre corps, par exemple, est un fabuleux phénomène émergent, car, en s’associant et à leur insu, les cellules créent, en l’organisme, une réalité toute nouvelle, qui a ses propres lois, son propre fonctionnement et qui, infiniment, les dépasse tout en ne pouvant fonctionner, exister sans elles.

De même, les particules élémentaires subatomiques s’associent-elles pour former la complexité de la matière, et l’Univers qui est le nôtre, à notre échelle, nous paraît-il presque « étranger » à la réalité subatomique quantique.

Tout, de la matière même au cerveau humain et à sa pensée, est né de l’association, laquelle semble avoir pour propriété de créer du nouveau (de l’imprévisible ?).

Le pouvoir implique la distance, l’absence de communication (qui a le pouvoir ne craint rien tant que la fraternisation avec les subordonnés, laquelle risquerait de saper son autorité). En ce sens, on peut dire qu’il est créateur d’altérité.

La démocratie entretient l’idée d’une égalité absolue entre les individus. Mais, dans le même temps, elle tolère (quand elle ne sert pas même de prétexte à) des groupes dominants et des relations de pouvoir. Ainsi, le peuple, le « bas de l’échelle sociale » peut-il finir par s’y sentir floué, surtout quand les promesses d’embourgeoisement se font difficiles à tenir.

L’isolement des élites (qu’elles soient économiques, politiques ou culturelles), leur enfermement sur elles-mêmes apparaît alors dans toute son insupportable nudité et, avec eux, toute l’obscénité crue des relations de pouvoir.

Une des façons de réagir à cette forme de scandale est le populisme.

Démocratie, égalitarisme seraient-ils des utopies ?

Le pouvoir est une hydre dont on n’arrive jamais à couper toutes les têtes.

Le pouvoir, si l’on regarde bien, est le grand tabou des démocraties.

Chaque individu a sa nature propre mais quelquefois (pour ne pas dire « bien souvent ») l’inévitable (et étroite) interaction de cette dernière avec l’environnement social de même que les évènements qui jalonnent et marquent sa vie font en sorte qu’il lui est bien difficile de découvrir à quoi cette nature propre peut bien ressembler.

Car la vie nous fait ainsi : permanents mais aussi extraordinairement malléables.

Plus j’avance en âge, plus je réalise que les certitudes peinent à cerner le réel.

Le déclin de l’énergie serait-il le commencement de la sagesse ?

La vie est une odyssée qui, à son crépuscule, nous voit aussi étonnés de l’avoir vécue, de s’être laissé entraîner si loin par ses vagues que nous l’étions, à son aurore, de la décrypter, de la découvrir.

La pression qui est à présent exercée sur les poètes afin qu’ils écrivent court, sobre, voire minimaliste n’est-elle pas assimilable à une sorte de diktat ?

Tous les styles, toutes les manières d’écrire de la poésie n’ont-elles pas leur place ?

Le passé est caillé, solidifié ; le présent est fluide ; quant à l’avenir, il pourrait être défini comme gazeux ; trois états d’une même réalité, qui seraient également illusoires ?

Ceux qui cherchent n’ont aucune idéologie à proposer, aucune vérité, aucune certitude à donner en pâture…sinon celle qu’il faut chercher…oui, chercher, encore et toujours.

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P. Laranco


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