Commençons par les présentations, alors qui est qui ?
Vanessa : Vanessa
Audrey : Audrey
Quel est votre parcours musical ?
Vanessa: On avait et d’ailleurs on a toujours chacune deux projets musicaux qui sont assez différents. Audrey, plutôt pop-chanson française
Audrey : Oui, pop-chanson française, projet un peu femme-enfant, pop sucrée en solo.
Vanessa : Un petit coté entre Baby Doll et Gainsbourg.
Audrey : Et Vanessa a aussi son projet de chansons en français, plus pop mélancolique
Vanessa : Assez chanson française.
Audrey : Dans la ligne des Dominque A, …
Vanessa : J’aime bien, parce que je suis une grande grande fan de Dominique A. Je ne prétends pas… En tout cas c’est ce que j’aime.
Comment est venu le déclic de faire de la musique ensemble ?
Vanessa : A la base on est meilleures amies dans la vie, avant de faire un groupe. Je pense que c’est important de le préciser.
Audrey : Un soir, on était toutes les deux en train de prendre un verre, on discutait, on se disait « ah tiens ce serait cool d’essayer de faire un truc ensemble. » C’était vraiment très spontané. On était en train de boire des verres, de refaire un peu le monde, et il y a un thème de chanson qui nous est venu ce soir là, qui est d’ailleurs celui de Are We Lucky. Cette idée de chanson, cette petite mélodie nous est venue ce soir là, dans ce bar là.
Du coup on s’est dit « Allez, essayons ! ». Ca a été un truc pas du tout réfléchi.
Vanessa : Ca n’a pas été un projet décidé d’avance. Ca a été plus sur une intuition, sur une chanson qu’on s’est retrouvées et rencontrées musicalement. Même si on se connaît depuis longtemps, 5 ans, et qu’à la base on est vraiment meilleures amies, presque deux sœurs. C’est très fusionnel entre nous.
L’idée s’était plus de s’amuser ensemble, on s’est rencontrées sur ce titre là.
Audrey : Ca n’avait pas été décidé avant. Et puis avec cette chanson là, on a trouvé qu’il y avait un truc sympa, on l’a fait un petit peu écouter et on nous a vraiment encouragé à continuer « ouais, il y a un truc les filles, allez-y, poussez le truc, ça vaut le coup. » Du coup, on a continué.
Vanessa : On a très vite été soutenues par Aaron, le groupe, qui assez tôt, alors qu’on n’avait que 5-6 morceaux, se sont projetés dans l’idée de nous faire jouer en première partie.
Smoking Smoking – Are We Lucky
Parce que vous les connaissiez avant ?
Vanessa : On les connaissait avant, ce sont de très bons amis, parce que moi je travaille pour Aaron en fait. J’ai fait des clips d’Aaron, des photos. Il y avait donc une facilité pour leur faire écouter les choses, mais ils ont été très professionnels. Il n’y avait pas lieu de faire un faux cadeau, on a passé une vraie audition devant eux. Et ça on tient vraiment à le dire…
Audrey : C’était une vraie pression (rires)
Vanessa : Ils nous ont vu jouer en live, dans une formule acoustique et de première partie pour voir si ça fonctionnait.
Audrey : Ils avaient écoutés un petit peu, ils savaient à peu près dans quelle direction on allait. Ils ont voulu écouter en formule scène.
Vous êtes toutes les deux pianistes ?
Audrey : On fait toutes les deux du piano, de la musique en autodidacte. Du coup sur scène, dans le cadre des premières parties on était derrière un piano.
Pourquoi un seul piano et pas deux ?
Vanessa : On s’est rejoint sur un piano. A la base Audrey est beaucoup plus pianiste que moi, mais lors de cette soirée là, on s’est amusées autour d’un piano.
Audrey : Cela a été super spontané aussi, un peu comme toute cette aventure qui a commencé il y a un petit peu plus d’un an. Cette chanson est venue dans le bar, on n’avait pas d’instrument à ce moment là, et puis le lendemain quand on s’est retrouvées on a essayé de la mettre un petit peu plus en forme, l’étendre. On avait un refrain, un couplet, le pont etc. et puis on s’est assises. Je me suis assise à gauche, Vanessa s’est assise à droite et on a commencé à jouer les morceaux en les chantant.
Que trouve t-on dans votre 1er EP Smoking Smoking ? Car j’ai lu dans votre biographie qu’il contenait des chansons « fières et ébréchées »…
Vanessa : Ah ouais… des chansons fières et ébréchées…
Audrey : Ebréchées, parce qu’il y a énormément de nos fragilités et de nos confessions. C’est un projet très spontané, et dans tout ce qui est spontané il y a quelque chose de non réfléchi, donc forcément quelque chose de (c’est bête à dire) très sincère. Ebréchées, parce que nos brèches on n’a pas de pudeur à se les communiquer l’une à l’autre parce qu’on est très proche, ces brèches là elles ressortent.
Vanessa : Et fières, peut-être parce qu’on ose tout, et que c’est ça qui est ressenti dans notre musique.
Audrey : On fait ce qu’on a envie de faire.
Vanessa : Il y a un élan très spontané et parfois un peu rageur et parfois très féminin / masculin. Il y a quelque chose de frontal dans notre musique, sans qu’on y réfechisse avant. Dans nos influences il y a des crooners, des gens qui poussent la voix, même si nous on ne se considère pas du tout dans ce domaine de chanteurs / chanteuses à voix, mais dans tous les cas dans ce projet là, on ose !
Audrey : On ne se pose pas de question. Il y a quelque chose du cœur et de la spontanéité.
Comment avez-vous composé cet EP ? Comme la première chanson ?
Audrey : Oui, on fait tout ensemble. Ca part d’une mélodie de chant, ou d’accords, d’une idée de texte, après on tambouille le truc ensemble.
Le clip Are We Lucky, c’est Vanessa qui l’a réalisé?
Vanessa : Pas du tout. C’est un réalisateur qui s’appelle Mark Maggiori, on est parti à Los Angeles le tourner.
On s’est posé la question de le faire ensemble, de l’écrire et le réaliser toutes les deux, mais on avait aussi envie, pour cette première aventure de passer la main. C’était une belle rencontre.
Et votre actualité ?
Vanessa : Là, on est vraiment sur les compos de l’album. On s’isole, on cherche, on compose.
Audrey : Qui devrait être enregistré prochainement pour une sortie début 2012.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
Vanessa : Que ça continue !
Audrey : Que ça continue comme ça ! Ca a été très vite, très fort, très spontané, très beau, donc que l’histoire continue.