L'épisode, qui s'ouvre sur un sketch avec le présentateur du "A prendre ou à laisser" local, est sympathique dans l'ensemble, regorgeant de dialogues rythmés et piquants, comme l'équipe est dessimée.
Concernant la timeline de l'épisode, nous est contée la semaine suivant les trois épisodes précédents. Du lundi au vendredi dans un ordre relativement aléatoire -commençant par vendredi pour ensuite nous faire le récit de la semaine, de tous les évènements qui nous amènent au final. Une construction assez classique pour la série.
Le groupe des scénaristes n'est plus là, à l'exception de Darius et Lucy, mais on n'a jamais autant passé de temps dans leur salle attitrée, à s'intéresser justement à ce que devrait être le travail de scénariste sur un tel show -si Matt ne faisait pas tout le travail bien entendu. Le ménage effectué permet donc à la série de nous introduire à ce métier de façon un peu plus précise et à s'intéresser aux différents personanges. Matt fait venir un ancien scénariste qui a quitté le milieu après la mort accidentelle de toute sa famille. A la différence de Matt, ce dernier sait guider d'apprentis scénaristes d'une façon pédagogique. J'ai bien aimé cette storyline, car tout en permettant de découvrir et d'approfondir de nouveaux personnages, elle nous fait nous intéresser véritablement et concrètement à l'écriture de sketchs. Darius et Lucy forment une paire atypique attachante, et le nouveau personnage introduit, qui accepte de revenir pour le show de la semaine d'après, promet également une certaine originalité : un dépressif écrivant des histoires pour faire rire. Alors que l'on tournait en rond en ayant exploré tous les recoins de l'impasse dans laquelle on se trouvait, face à une équipe hostile de scénaristes, on peut repartir à zéro sur de nouvelles bases.
Parallèlement, Jordan cède aux pressions de Jack pour donner une interview à Time Magazine. Une interview qui se passe de façon relativement catastrophique, insultant le journaliste et une bonne partie de ceux qui possèdent une carte dans cette profession. Elle ne voit pas en quoi son passé peut les intéresser et la légitimité de tout ça.
Cela ne fait donc qu'empirer la situation avec les dirigeants de TMG. Comme Danny vient réconforter Jordan, celle-ci lâche que sa réaction était 'hormonale'. Pour être plus direct (histoire que tout le monde ait bien compris), comme Jordan se sent mal, Danny s'apprête à aller chercher le médicament miracle auquel toute l'équipe du show est dopé pour vaincre un virus malicieux, du B-12. Médicament dont la seule contre-indication est à l'égard... des femmes enceintes. La grossesse de l'actrice Amanda Peet a forcé les scénaristes à revoir une partie de leurs plans, c'est certain. Alors que durant plusieurs épisodes, l'aversion de Jordan pour les enfants avait été sujette à controverse, la ilà enceinte. Cela peut impliquer de nouveaux champs scénaristes à explorer assez intéressants. A suivre donc... Et puis aussi évidemment, comme la nouvelle est lâchée au téléspectateur en toute fin d'épisode, une question le taraude : est-ce qu'on connaît le père ?
Danny est profondément agacé vis-à-vis de la journaliste de Vanity Fair. Lors d'une critique qu'elle a écrite durant la semaine, elle a cité la réaction d'un internaute, anonyme derrière un pseudonyme. Danny en fait toute une histoire, se lançant dans un plaidoyer/monologue sur l'absence de légitimité de 'Dilbert27' dont le lecteur ignore tout, tout comme la journaliste. Cela vire un brin à l'obsession pour le plus grand intérêt de l'épisode, ces petites choses qui montées en épingle finissent par instaurer une ambiance particulière au show. Très agréable à suivre, les deux personnages ne manquant pas de répartie.
Enfin, à côté du virus dessimant méthodiquement le personnel et les acteurs, la défi de la semaine pour Harriet est de parvenir à raconter une blague... Une catastrophe. Incapable de raconter l'histoire dans l'ordre ou de se souvenir des éléments supposés comiques. Une torture pour ses camarades qui font office de cobayes. Léger et drôle.
Bilan : Un épisode très agréable à suivre, dynamique tant dans ses dialogues que sa réalisation. Bien entendu, son principal apport est la révélation de la grossesse de Jordan qui soulève de nombreuses interrogations sur l'avenir.