Nous avons le plaisir de vous annoncer une nouvelle parution pour Wierd Records, le deuxième album d’un groupe que nous connaissons bien et que nous avons déjà accompagné en musique lors de leur dernier passage à Montréal : Xeno & Oaklander. Sets & Lights sort officiellement le 11 octrobre prochain, et fait l’objet de notre premier article du mois.
Bien que jouant dans les plates-bandes habituelles du compositeur Sean McBride (aussi connu sous le nom de Martial Canterel), le disque apparait immédiatement avoir une beaucoup plus grande cohésion que son prédécesseur, Sentinelle. Des mélodies accrocheuses se déploient au-dessus d’un enregistrement qui délaisse quelque peu les ambiances par trop éthérées, parfois un peu moroses et monotones. Le couple McBride/Wendelbo ayant mis la pédale douce sur la réverbération mur à mur, il se dégage du disque un rythme pop plus soutenu, ce qui en fait leur oeuvre la plus accessible. Leur collaboration fait d’ailleurs montre d’une belle variété, les chansons en duo côtoyant des interprétations solo ainsi que des pistes instrumentales.
Les titres de Sets & Lights affichent une saveur très vintage, qui ne s’explique pas seulement par l’emploi d’équipements et de techniques d’enregistrement d’époque, mais aussi et surtout par l’écriture et de la composition. Un souffle épique estampillé new-wave fait clairement songer au romantisme allemand d’un groupe comme Alphaville, notamment grace aux accords de synthétiseur lumineux et autres arpégiateurs de circonstance. La chanson titre en ouverture est entêtante comme il se doit, succès de dancefloor aux paroles bien gothiques (“And slash their arms, and slash their eyes…”). Une piste expérimentale curieusement située juste après fait place à deux autres chansons hautement énergiques aux basses robotiques, Years Before (que nous vous offrons en écoute en primeur) et Corrupt. Le disque présente bien un passage à vide dans son milieu – nous sommes clairement moins emballés par les influences italo-disco - mais que cela ne vous empêche pas de perséverer afin d’atteindre les trois dernières pistes qui valent le “coup d’oreille”. Desert Rose et Open Walls (en écoute ici et en téléchargement sur The Fader) apportent ainsi en conclusion une jolie touche mélancholique.