Un épisode dynamique où les storylines et interactions foisonnent. Il s’inscrit dans la lignée des précédents, sans s’en démarquer qualitativement.
Tout le monde doit faire face aux conséquences des révélations de l’épisode précédent. Maintenant, Burke peut également dire ce qu’il a sur le cœur à
Derek concernant ses qualités de chirurgien. En effet, il le tient responsable de son état. Une critique injuste qui achève de faire sortir de ses gons le Chef, qui avait pourtant accueilli avec un calme flegmatique la
nouvelle durant l’épisode précédent. Injuste sans doute, mais qui surtout déstabilise Derek au point de le voir douter devant une importante opération, la séparation de jumeaux siamois adultes. Derek qui doute, c’est sympathique de voir s‘entrouvrir un autre versant du personnage, mais je continue à trouver son caractère trop lunatique.
Pour preuve que le Chef prend plutôt bien l’ensemble : il ne donne aucune sanction aux différents protagonistes, puisque personne n‘est mort. Même Cristina ne reçoit aucune punition, si ce n‘est un traitement très sec de la part des autres internes, à l‘exception de Meredith qui joue pleinement son rôle de BFF. Or Bailey n’apprécie pas du tout ce choix disciplinaire. Après Izzie, voilà une nouvelle de ses internes qui se fait remarquer, qui ne doit faire face à aucune conséquence. Le blâme moral retombe finalement sur Bailey dans les gossips de l‘hôpital. Seule Cristina connaît la vraie raison pour laquelle sa supérieure lui en veut : l’avoir effacée du tableau des opérations ce fameux jour où Bailey avait perdu toute confiance en elle. La tension est palpable entre les deux, pour autant, aucune n’évoque leurs prises à partie antérieures. Bailey décide d’assigner Christina l’opération du père de George.
George qui continue de son côté à s’énerver contre tout le monde, à se fâcher et à tempêter. Au point que Bailey lui donne l’ordre de ne plus approcher à moins de 50 pas de son père jusqu’à ce que l’opération ait lieu. George qui est aussi toujours très en colère contre Callie (d‘ailleurs, leurs scènes de ménage commencent à vraiment tourner en rond). Cette colère est devenue irrationnelle. Elle ne sied guère au personnage. Le téléspectateur a l’impression de se heurter à une impasse avec George et sa colère. Cela donne pourtant l’occasion d’une véritable conversation entre George et son père, loin des ricanements et plaisanteries douteuses de ses frères. Une scène intéressante, d’autant que le père voit en fin de compte très juste dans les sources du comportement de son fils.
De son côté, Meredith est réquisitionnée par Addison pour s’occuper de la
grossesse de sa demi-sœur qui ignore toujours tout de son existence. Elle se prétend indifférente à cette famille dont elle ne connaît rien, pourtant, elle panique en pleine salle d’opération alors que l’accouchement se passe mal. Meredith n’est pas sans cœur et ne juge personne dans cet épisode. Ce simple constat la rend tout de suite plutôt sympathique, comme elle voit sa loyauté envers sa mère remise en cause par les ouvertures constantes de sa belle-mère. Une plutôt jolie storyline qui prouve encore une fois, s’il en était besoin, l’attachement de Meredith à sa mère, mais aussi à quel point elle peut lui ressembler. La scène de fin à la maison de retraite sonne sincère et touchante.
Enfin, Izzie est assignée avec Mark qui lui fournit le traitement habituel pour ses internes, la lançant en quête de café et lui confiant des missions direction le pressing. Mais à la différence d’Alex, Izzie ne se laisse pas faire. Et à la différence d’Alex, elle obtient gain de cause auprès de Sloane. Même si je ne pense pas que le fait qu’Izzie soit une bien jolie femme y soit totalement étranger (tiens encore deux que les scénaristes n’ont pas encore essayé ensemble :-p). Toujours est-il que Sloane l’appelle à le rejoindre dans la salle d’opération lors de la chirurgie sur les frères siamois.
Le petit bémol de l’épisode aura sans doute été d’ailleurs cette trame médicale aux ficelles assez grosses et vraiment trop invraisemblables pour capter l’intérêt du téléspectateurs.
Bilan : Tout le monde pardonne à tout le monde. Burke à Derek, Alex et Izzie à Cristina, et… Burke à Cristina ? Telle est la question sur laquelle les scénaristes laissent le téléspectateur, comme l’épisode se clôt sur Cristina choisissant de suivre Derek et Burke pour la nouvelle opération de ce dernier.