Torchwood - 1.12 - Captain Jack Harckness
Publié le 06 janvier 2007 par Heather
Où l'on découvre que, oui, Jack éprouve des sentiments (question récurrente depuis le début de la saison).
Toshiko et Jack traversent sans le vouloir une faille temporelle qui les propulse au début de l'année 1941, dans un
Cardiff sous les bombes allemandes, à un dancing où les soldats se retrouvent. Une atmosphère dançante et carpe diem dans laquelle Jack revit. Heureusement pour Toshiko, Pearl Harbor n'a pas encore eu lieu. Les choses deviennent intéressantes quand ils rencontrent le... capitaine Jack Harckness, le véritable. Celui dont Jack a emprunté le nom en 1941 quand il essayait de piéger Rose et le Docteur. L'intérêt de cette storyline est double. Certes, d'un côté, Jack a enfin droit à son histoire d'amour expresse (tous les autres membres de l'équipe y avaient eu droit cette saison), et ça permet pour l'occasion de donner une nouvelle dimension au pseudonyme ainsi utilisé, comme le souligne Toshiko à
la fin. Puisque ce n'est plus un simple nom vide de sens mais il demeure désormais lié au souvenir du véritable Captain Jack. Mais surtout, j'ai particulièrement apprécié les scènes où Jack s'ouvre un peu à Toshiko. Pour une fois, ce n'était pas seulement du sous-entendu émotif, comme, par exemple, avec un des voyageurs du passé, mais il était vraiment secoué par tout ça. Le fait qu'il le savait condamné pour le lendemain, mais qu'il ne pouvait rien faire, était vraiment émouvant (même si on sent quand même un côté volontairement lacrymale accentué). La conclusion avec la danse à défaut d'être très crédible offrait un peu de matière aux téléspectateurs romantiques.
Parallèlement, dans le présent, tout n'est pas amour et paix, mais Owen et Ianto manquent de s'entretuer en se disputant sur les moyens à utiliser pour ramener Toshiko et Jack. Owen veut ouvrir la faille. Si les problèmes de cohésion ont toujours été récurrents, lorsqu'il n'y a plus de leadership, les tensions et le recours aux extrémités sont encore exacerbés. C'est ainsi que Ianto manque de tuer Owen en lui tirant dessus pour tenter de l'empêcher (sans succès) d'ouvrir le passage qui devrait ramener Jack et Toshiko. Ambiance donc véritablement exécrable, qui préfigure la désintégration/explosion au sein de l'équipe lors du prochain épisode, pour une happy end en demie teinte. Tout le monde est revenu dans le présent, mais les actions d'Owen vont avoir des conséquences, pas seulement sur Torchwood.
Bilan : Un épisode sympathique principalement parce qu'il approfondit un peu le personnage de Jack, qui se détache de sa froideur habituel, pour apparaître vraiment humain avec des émotions et des sentiments. J'ai bien aimé.
On retrouve sinon le coktail habituel de la série, avec ses défauts récurrents (inutile de les citer à chaque fois : problème de cohérence d'ensemble, facilités scénaristiques, etc...) alors que sont posés les jalons pour le finale de la saison.