Parler de la série m'a donné envie de m'y replonger. Avec surprise (car dans le cadre d'une série à suspense, la rediffusion n'a pas forcément la même saveur qu'un premier visionnage), j'ai véritablement savouré retrouver à nouveau la série. Evidemment, vous avez plus de recul, vous faîtes attention à des détails qui vous avaient échappé... J'ai envie de parler de cette série, mais je n'oserai pas me relancer dans de tels commentaires par crainte de laisser échapper des spoilers par inadvertance, ayant forcément une vue différente désormais de l'ensemble. Par conséquent, j'ai retrouvé mes reviews originelles rédigées lors de ma découverte de la série. Je vais tâcher de m'en tenir au mieux à quelques retouches en faisant bien attention (ne vous inquiétez pas). Je suivrai la diffusion d'Arte.
Review (1.01 & 02)
Le plus surprenant dans l'entame de cet épisode est de découvrir le personnage principal, David, errer dans une rue, à l'évidence désespéré, puis se faire renverser par une voiture. Et nous voilà projeter soudain six mois en arrière. Nous allons donc découvrir l'enchaînement d'évènements qui ont pu le conduire dans cette descente aux enfers. Même si a priori, je ne suis pas une grande fan des retours en arrière, la scène a l'avantage d'aiguiser la curiosité tout en laissant sous-entendre un processus en forme de toutélié qui va servir de fil rouge à la saison. Une perspective intéressante pour un téléspectateur soudain tendu.
Je ne suis pas une grande fan des séries qui nous font des cours de génétique et autres matières scientifiques ultra-pointues, car nous sommes très loin de mes domaines de prédilection. Je suis totalement profane en la matière, ce qui m'a amené à quelques décrochages lorsque David rentrait dans une phase 'exposition d'une nouvelle théorie'. Mais j'ai choisi l'option de prendre tout ce qu'il pouvait bien affirmer pour argent comptant.
Une épidémie qui se répand, la recherche du patient zéro... Ce sont des thèmes déjà maintes fois abordés, l'ensemble est efficace. Au fond, mettre la main sur le patient zéro n'est pas le principal intérêt de l'épisode comme on pourrait l'imaginer a priori, car la série trouve une force et une dimension supplémentaire quand les scientifiques confrontent la mère et lui annoncent ce qu'ils ont découvert. Scène d'hystérie mais qui vous retourne autant que David et vous laisse un poids à l'estomac ainsi qu'un arrière goût amer. D'autant qu'il reste ensuite à découvrir qui a pu concevoir un tel plan, au-delà des prouesses scientifiques, combiner ces deux virus et envoyer le bébé et sa mère au Canada...
En parallèle de cet agent infectieux, il y a ce môme fils d'un scientifique persuadé d'être un clone. On sourit au début, mais son regard désespéré opère chez nous comme sur la fille de David. Je suppose qu'il s'agit d'un 'to be continued'... A surveiller.
En parlant de Lillith, j'ai bien apprécié la mise en scène de la relation de David avec cette dernière, débarquant de chez sa mère. Et surtout, leurs discussions noctures, avec chacun... une bierre dans la main... Un père décidément atypique, pas franchement fait pour les responsabilités paternelles, ni les implications que cela nécessite. J'ai toujours un faible pour ce type de relation parentale. Quelques scènes assez drôles en résultent, permettant d'ouvrir une perspective autre qu'une concentration unique sur le côté scientifique.
Donc dans l'ensemble, l'intrigue est efficace à défaut d'être originale. J'ai mis un peu de temps à clairement rentrer dans la série, mais ensuite l'heure et demie passe sans qu'on s'en rende compte. On reste surtout centré sur le personnage de David durant ces épisodes. A voir donc pour le développement des autres personnages...
Rien à redire sur le cast sinon. Et Maxim Roy, l'actrice qui joue Caroline, est ravissante, toute en nuances, une main de fer dans un gant de velours.
Un reproche peut-être, ou du moins, une originalité : ces brefs retour en arrière, sorte de rembobinage que la série fait à plusieurs reprises, façon de suivre en parallèle deux personnages et ce qu'ils font en même temps. Cela surprend la première fois.
Bilan : Des dialogues rythmés, un touche d'humour, des piques assez savoureuses, dans un cadre scientifique rigoureux (peut-être un peu abrupte pour la profane que je suis qui n'a que des connaissances très parcellaires dans ces matières) dans une ambiance de brainstorming intense. A consommer sans modération.