Encore un épisode très intéressant qui, même s'il montre les limites à s'être lancé dans une deuxième saison, ne manque pas de consistance.
Le seul bémol de l'épisode est sans doute cette histoire avec le télévangéliste chiite. Certes, l'opposition entre chiites et sunites, dont nous sommes devenus familiers ces derniers mois via les informations en provenance d'Irak, méritait sans doute un coup de projecteur. Cependant, la construction de cette storyline ressemble beaucoup trop à 'Scholar' dans la saison précédente. La fin diverge, mais le parallèle s'impose obligatoirement au téléspectateur.
L'ensemble aura au moins permis à Darwyn de reprendre le contrôle sur Salim, au vu des nouvelles informations et de sa meilleure perception du personnage désormais. Ajouter à cela un peu de chantage et Salim ne devrait plus être l'opposant constant à Darwyn au sein de la cellule.
L'autre intérêt de cette storyline est d'offrir à Darwyn et à Russel leur première occasion de travailler efficacement ensemble, en sauvant la vie du télévangéliste, avec une bonne transmission d'informations. La première étape vers une acceptation mutuelle ? Toujours à Los Angeles, Nina reprend contact avec Gayle. Cette dernière nous prouve que l'infiltration n'est pas une activité de tout repos, tant elle parait sur la défensive durant toute la conversation. Nina, en revanche, me fascine. Elle a découvert sur internet que Gayle était marié et elle trouve l'aplomb de venir discuter de la fidélité dans le mariage et des punitions prévues dans la charia à ceux qui manqueraient à cette obligation. Impressionant. Sinon, je remarque depuis deux épisodes que Gayle apparait moins ennuyeuse que la saison dernière. Je ne sais pas si je m'y suis habituée, mais elle a perdu une partie de sa fonction de "boulet". Parallèlement, Farik retrouve le réseau islamiste qui semble être le point de départ de toute la mouvance terroriste que nous suivons depuis deux saisons. Cela nous donne l'occasion de découvrir un nouveau décor et une nouvelle ambiance dans le palais d'un haut dignitaire arabe. Une image très claire saturée, un intérieur luxueux dans une ambiance orientale, c'est assez réussi. Si Farik se remet doucement des tortures, il reste cependant fidèle à lui-même. Chacun de nos anciens membres de la première cellule devient donc impliqué d'une façon ou d'une autre dans les attentats en préparation à Los Angeles. Farik doit récupérer la technologie nucléaire dont Darwyn soupçonne qu'elle est le but réel des terroristes cette fois-ci. Pour cela, Farik va jusqu'à menacer la fille d'un 'ami', ancien combattant d'Afghanistan mais qui n'a pas la même conception que lui sur la lutte à mener. Oui, à nouveau, on repense au jihadiste qui envoyait des combattants en Irak la saison dernière que la cellule avait dû exécuter pour s'emparer de ses locaux.
De son côté, Ilja est à Hambourg en Allemagne (oui, Hambourg évoque cette fois des souvenirs avec la réalité chez le téléspectateur). Encore assez secoué par les évènements du Canada.
Bilan : La série continue de déployer la toile terroriste dans laquelle on s'enfère. Même si différentes situations évoquent des thèmes déjà exploités dans le passé, l'ensemble est toujours aussi efficace et prenant. Le développement du personnage de Salim part en plus sur une voie inattendue, donnant à celui-ci un intérêt supplémentaire. L'ensemble prend forme, gardant toujours d'une grande classe.