Un bon épisode de rentrée. En faisant attention à la réalisation, il est vrai qu'on peut constater que l'effet mal de mer a considérablement diminué. On était en pleine tempête au début de la saison, maintenant, on est au milieu d'une mer relativement calme (ah, les métaphores maritimes... ^_^).
Tout d'abord, Lyla et Jason, une réconciliation par petit pas qui pose ensuite la question du handicap et de la sexualité. C'est un thème rarement abordé dans les séries, d'ailleurs sans doute dû au fait qu'on a très peu de héros de série sur une chaise roulante... L'ensemble est traité avec beaucoup de justesse. Comme souvent, les scénaristes trouvent le juste équilibre jouant sur des dialogues sans forfiture et des émotions brutes, évitant tout pathos et excès. La scène dans le bar avec son ancien compagnon de chambre est également très forte, d'intensité et de justesse.
Parallèlement, le père de Matt rentre en permission d'Irak. A nouveau, la série surprend en allant à contre-sens du soulagement attendu pour Matt. Le fils et le père ne sont pas du tout sur la même longueur d'ondes, confrontés à des priorités très différentes. L'opposition se concentre un temps sur la grand-mère malade. La scène du repas, face au silence ambiant uniquement troublé par le bruit de la cuillère sur l'assiette qui agace le père, est une parfaite illustration du malaise et de la tension qui règnent. Intense et émouvant.
Matt fait preuve d'une force de caractère incontestable, tant en s'opposant à son père que dans sa manière de répercuter ses problèmes personnels sur Julie. Le personnage sensible et lisse initial prend une dimension supplémentaire.
Le plus surprenant (et tout aussi bon) reste l'association Tim et Landry. Cela permet à Landry d'exister en dehors de Matt et à Tim de sortir de son carcan habituel. C'est extra parce que si l'on reste dans une relation 'tuteur/élève' assez classique, les différentes remarques de Landry prouvent qu'il mériterait qu'on s'attarde un peu plus sur ce personnage. J'ai éclaté de rire devant le ton utilisé pour dire d'un air faussement interdit 'Oh my god, you can't read' (lol) . C'était vraiment excellent (sans parler de son 'groupe' de 'rock') et servait de juste pendant aux autres storylines plus dramatiques. Certes, la métaphore dudit livre étudié "deux amis qui avaient des rêves communs qui se sont brisés" n'est guère très subtile dans son parallèle avec la réalité, mais au vu du traitement de l'ensemble, c'est un détail.
Pour compléter le tout, le coach et sa femme toujours fidèles à eux-même. Le schéma est assez rôdé, avec Tami en confidente et découvrant des problèmes au sein de l'équipe. Puis, confrontant son mari qui, finalement, reconnaît "qu'elle a toujours raison". Toujours aussi agréable à suivre et efficace dans des rôles qui sonnent justes.
Bilan : De l'émotion, du drama, de l'humour servis par des dialogues qui sonnent juste : un bon épisode.