Comme je vous quitte ce soir pour mes chères études, je ne serais pas là demain. Par conséquent, j'anticipe un peu la diffusion des deux épisodes de ReGenesis de lundi. Ne lisez pas les reviews avant demain soir pour ceux qui veulent se ménager tout suspense. ^_^
En revanche, concernant les problèmes de spoilers, en plus des problèmes générés par la question-jeu d'Arte la semaine dernière, le titre français du 1.04 est vraiment mal inspiré pour le coup et dévoile une part importante de l'épisode, ne ressemblant en rien à celui de la version originale. Je le laisse donc en anglais pour l'en-tête (vous remarquez comme je suis attentionnée ? ^_^).
1.03 - Le visage de Dieu
Il s'agit d'un excellent épisode très enthousiasmant. Si j'avais mis un peu de temps à rentrer véritablement dans le double épisode pilote, cette fois-ci, il n'y a aucun temps mort. Immédiatement, l'épisode reprend là où le précédent s'arrêtait : le masque de protection de David est arraché... L'épisode est très rythmé. Les scénaristes jonglent avec jubilation entre les différentes intrigues, différentes storylines : le clonage pour Mick, le clonage du Christ ^_^, le virus de l'épisode précédent, ou encore la suspicion envers Hira. Aucune pause, on passe d'une à l'autre en suivant David qui est le personnage auquel colle vraiment l'épisode. Un personnage que j'aime décidément beaucoup. Certes son indépendance revendiquée et son côté impulsif ne sont pas particulièrement originaux, mais l'ensemble est bien traité, sans tomber dans la caricature. Le personnage est attachant dans ses 'travers', réagissant souvent sur un coup de tête avec une spontanéité désarmante que ce soit dans la tentative de sauvetage du bébé, dans sa réponse au journaliste sur le clonage du Christ avec l'annonce qu'il s'occupera des tests...Sa relation avec Lillith est toujours aussi bien menée, mélange de maladresse et de réconfort, même si je pense que l'adolescente a un peu trop le réflexe 'alcool' pour son âge. Quelqu'un pour compter le nombre de bières qui passent entre les mains de ces deux-là durant tout l'épisode ?
J'ai beaucoup aimé la cadence de ces quarante minutes, l'aisance avec laquelle on passe d'une intrigue à l'autre, dans une ambiance de surmenage certain, de brainstorming contagieux. Certes, Caroline est le pendant logique au côté scientifique détaché des réalités sécuritaires de David. Mais tous les personnages apparaissent bien liés et complémentaires...
Le cliffhanger de l'épisode est encore plus frustrant que l'épisode précédent avec une fin très 'à la 24' et ce coup de feu dans la foule.
Bilan : Vite, vite, la suite !
Et comme en plus, les téléspectateurs français sont des chanceux, Arte enchaîne directement avec la suite. ^_^
1.04 - Le fantôme d'Hira
Un épisode encore très prenant au point que lorsque le générique de fin est apparu à l'écran, j'ai bien vérifié que j'étais arrivée au bout des 48 minutes, surprise que cela soit passé aussi vite.
L'épisode entame directement avec l'enterrement d'Hira qui est donc bien décédée :'-(. A nouveau, beaucoup de storylines s'entremêlent, se juxtaposant les unes sur les autres. Le virus Miranda reste en background car ses concepteurs courrent toujours. Le clonage pour Mick passe principalement via son histoire avec Lilith et la relation timide que les deux développent petit à petit. L'adolescente reste touchante dans cette alternance constante de vulnérabilité et de dureté feinte. Sa relation avec son père demeure peu fonctionnelle. Mais ces deux-là se ressemblent beaucoup par leur façon d'être et de s'extérioriser, comme l'illustre la scène de la voiture après les funérailles. Chacun tente à un certain moment d'établir la communication, mais comme il est impossible qu'elle soit réciproque en même temps, David comme Lilith finissentt par allumer la radio à fond.
Celle qui est en apparence la plus touchée par la mort d'Hira est Mayko. Cela donne l'occasion à Bob d'apparaitre véritablement comme le diplomate de service, désamorçant les tensions naissant constamment entre les scientifiques de l'équipe qui ont tous un fort tempérament. David prouve à cette occasion son absence totale de compassion en offrant une épaule très froide à Mayko, ou du moins sa déconnection avec la réalité et son incapacité à faire face à ce genre d'émotions. C'est aussi sa façon sans doute de faire face à la mort d'Hira, empêtré dans une sorte de culpabilité, puisqu'il est celui qui l'a trainée là où elle est morte. Apparaissant encore plus insupportable et impulsif que d'habitude, c'est ce cher révérend qui en fait les frais. Pourtant, la façade s'effrite avec Carlos et son barbecue -et surtout la cuite qui en résulte. Une soirée intéressante qui permet à David de remettre un peu ses idées en place... Amenant à presque des excuses envers Mayko.
Parallèlement, un ami de David sportif est en ville. Après une question vraiment peu subtile au détour de la conversation : "au fait, les hormones, c'est bien mieux que les stéroïdes, non ?", cela suffit à David pour faire pratiquer son propre contrôle anti-dopage.
La storyline de l'épidémie principale de l'épisode, la maladie des prions (traduction française maison) nous ramène au thème semble-t-il récurrent de la série : les constants progrès de la science, les constantes mutations... Un domaine que les scientifiques s'efforcent d'appréhender, une véritable course pour suivre les mutations tant naturelles qu'artificielles et leurs effets pervers. Je crois que c'est le pilier de la série, cette suggestion d'une boîte de Pandorre ouverte par la science moderne, symbolisée dans l'épisode par ce sportif abruti qui finit par crier sur Mayko. Jusqu'où peut-on aller, jusqu'où ira-t-on, jusqu'où peut-on garder le contrôle ?
Bilan : Un épisode prenant qui en plus permet de découvrir un peu plus les autres membres de l'équipe scientifique, en particulier Mayko et Bob. De très bonne facture.