Cet après-midi, vers 17h, le métro fonctionnait très mal sur la ligne 3 à cause de dysfonctionnements sur la ligne.
Le résultat est bien connu des parisiens : foule sur le quai, foule dense dans les voitures du métro.
Des centaines, des milliers de gens s'entassaient, se pressaient, s'écrasaient, se marchaient sur les pieds, se poussant du coude ou du genou..tandis que le haut-parleur nous demandait d'être patients...Les gens ralaient ou riaient (plus rarement), pestaient ou s'en amusaient mais un voyageur décrivit assez bien la situation : "Nous sommes serrés comme des sardines dans une boite"!
Et oui, c'était vrai d'un certain point de vue. Les corps étaient tous serrés en effet comme des sardines, aplatis, écrasés.
Mais en regardant au-dessus de mes épaules, j'ai vu...le Rien, l'absence, personne. Je n'étais pas là, enfermé dans le métro, coincé dans mon corps. J'étais (je suis) vaste immensité, ouverture vide accueillant en elle tout le métro et toute cette foule bigarrée.
Et alors je ne suis plus une sardine mais l'océan qui les contient toutes...
Et vivre au grand large change tout...
Merci au métro!
jlr