Barroso, l'état de l'union et Mme Merkel.

Publié le 06 octobre 2011 par Egea

C'est un discours qui a quinze jours.... et qui est pourtant sensationnel : Prononcé à moitié en français ( je ne sais si c'est l'habitude) et pour les passages politiques, quand les passages économiques sont dits en anglais...

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Le fond est incroyable, et illustre, si besoin était, les difficultés actuelles de l'Europe. Cela renvoie à la déclaration d'hier de Mme Merkel, qui accepte une révision des traités pour plus de gouvernance...... "Réviser les traités européens ne doit pas être un tabou" a-t-elle dit, acceptant même l'idée qu'il faille recapitaliser les banques européennes "L'Allemagne est prête, si nécessaire, à réaliser une telle recapitalisation").

La crise aiguë ...

provoque des réactions de plus en plus radicales, impensables il y a dix mois. Il ne s'agit pas ici de dire si c'est bien ou mal, juste de constater que nous sommes à un tournant, qui est logique : la seule réponse à la crise ne peut être que politique, ainsi qu'égéa ne cesse de le répéter depuis maintenant des mois. Cela ne préjuge pas du succès de cette réponse politique : 1/ sera-t-elle mise en œuvre ? 2/ cela sera-t-il un succès ?

O. Kempf (merci à AD pour m'avoir signalé ce discours.)

Extraits du discours de J. Barroso.

  • Je crois qu'on peut dire que la crise de la dette souveraine est aujourd'hui avant tout

une crise de confiance politique. Et nos citoyens, mais aussi le monde extérieur nous observe et se demande – sommes nous vraiment une Union?

  • (...) Je crois vraiment que nous sommes aujourd'hui à une période charnière de notre

histoire. Un de ces moments où si nous n'avançons pas dans l'intégration, nous risquons la fragmentation.

  • (...) Je crois que le monde ne veut pas un G2. Les deux eux-mêmes n'auraient pas

intérêt à un G2. Nous savons dans la Guerre Froide la tension que la bipolarité a créée. Je crois que l'Europe est plus que jamais indispensable si nous voulons un monde juste et un monde ouvert.

  • Je crois que le monde en mutation auquel nous assistons a besoin d'une Europe qui

assume ses responsabilités. Une Europe influente, (...)

  • (...) Soyons également réalistes et reconnaissons que pour que l'Europe exerce toute

son influence, si l'Europe veut vraiment être une puissance, il nous faut renforcer la Politique étrangère et de sécurité commune. Il faut qu'elle soit crédible. Il faut qu'elle s'appuie sur une dimension de sécurité et de défense commune si on veut vraiment compter dans le monde.

  • Loin est le temps où certains pouvaient s'opposer à l'idée d'une défense

européenne par crainte qu'elle puisse nuire à l'Alliance atlantique. Vous avez déjà remarqué, aujourd'hui ce sont les Américains, eux-mêmes, qui nous demandent de faire plus en tant qu'Européens. Le monde a changé, le monde est en train de changer fondamentalement. Est-ce que nous voulons vraiment compter dans le monde?

  • C'est pourquoi au moment où les budgets de défense sont sous pression, nous

devons faire davantage ensemble avec les moyens dont nous disposons. La Commission prend en cela sa part de responsabilité en poursuivant ses efforts vers un marché unique de la défense et en mettant à profit les compétences qui lui sont conférées