Evidence de coulées de lave sur Mercure
Publiés dans la revue Science le 30 septembre dernier, les premières études des données capturées par la sonde spatiale Messenger livrent des informations inédites sur Mercure, située en moyenne à 58 millions de km du Soleil.
Hormis la visite de Mariner 10 en 1974, les scientifiques possédaient jusqu’à présent peu d’informations sur la petite planète qui porte le nom du messager des dieux (mythologie romaine). La sonde spatiale Messenger (entrée en orbite il y a 6 mois) délivre une première salve de données inédites et comble un vide de plus de trois décennies dans la connaissance de la plus petite planète du système solaire. Les surprises sont nombreuses et, une fois de plus, il faut se méfier des apparences qui invitent à la confondre avec notre satellite naturel, la Lune. Les différences sont importantes, outre les dimensions, la densité et l’histoire géologiques. De surcroît, Mercure gravite autour du Soleil (en 88 jours).
Les chercheurs, au moyen des caméras haute résolution installée sur Messenger, ont découvert l’existence de grandes étendues de lave au pôle nord. Elle couvre environ 6 % de la surface de la planète et son épaisseur peut atteindre 2 km. La lave qui a (r)emplie ces plaines a été vomie par des cheminées – ou échancrures – de tailles variables (jusqu’à 25 km de long).Par ailleurs, les premières données recueillies trahissent la présence de komatiites, roches anciennes que l’on retrouve dans la mémoire géologique de la Terre.
Comme autre surprise, les chercheurs ont découverts de nombreux « creux » sombres apparus, selon toute vraisemblance, relativement récemment. Ils constellent des régions qui attisent la curiosité des chercheurs depuis plus de 37 ans (et leurs découvertes via les images de Mariner 10), les sommets de montagnes situés au centre de cratères et aussi leurs planchers. Montrant un albédo élevé, du bleu d’origine encore inconnue a été révélé.
L’exploration de Mercure continue et les nouvelles mesures et observations de Messenger devrait aider les chercheurs à mieux connaitre sa longue histoire géologique.
Source : site officiel de Messenger et NASA.