Primeval - le pilote

Publié le 18 février 2007 par Heather

Diffusée sur : ITV1
Depuis le : 10 février 2007

Avec qui ?
Douglas Henshall, Hannah Spearritt (S Club 7), Lucy Brown, Andrew Lee Potts (Strange), James Murray (II), Ben Miller (I).

Ca parle de quoi ?
Des anomalies temporelles se produisent en Angleterre. Le professeur Cutter et son équipe sont chargés d'étudier et d'expliquer ces phénomènes. (source : http://www.serieslive.com/)

Et alors ?

ITV a décidé que la BBC ne devrait pas être la seule chaîne à s'offrir des balades spatio-temporelles avec la franchise Doctor Who, par conséquent, la voilà qui investit le marché avec une série à gros budget mais pour seulement six épisodes (illustration d'un petit manque de confiance?). Si Primeval est présentée comme une série concurrente à Docteur Who, c'est principalement en raison de la case horaire attribuée. En effet, la série de la BBC n'est pas diffusée actuellement...

Au final, nous nous retrouvons face à un pilote d'introduction d'un classicisme extrême (on pourrait aller jusqu'au qualificatif de cliché) qui permet de poser les bases de la série, avec la découverte des failles spatio-temporelles qui apparaissent dans la forêt de Dean, menant quelques centaines de millions d'années en arrière, pour s'offrir un Jurassik Park grandeur nature. Vous soupoudrez le tout d'ingrédients plus personnels, en liant la femme du 'héros' scientifique disparue il y a huit ans, au phénomène, ouvrant ainsi un fil rouge à la série. Vous ajoutez l'acte de composition de "l'équipe de choc" qui assume totalement des ficelles maintes fois usitées. Différents personnages stéréotypés qui ne suscite pas de réel intérêt chez le téléspectateur : le geek fanatique paranoïaque de complots gouvernementaux avec sa grande base de données, l'assistant du professeur pisteur+chasseur+"beau brun ténébreux" (?)+.., le dirigeant détaché du Premier Ministre arrogant et évidemment n'écoutant pas les conseils avisés de 'nos' spécialistes, la femme du Home Office un peu inexpérimentée et indépendante juste comme il faut pour 's'intégrer'...
L'épisode renvoie l'image d'une série B qui se prend sans doute un peu trop au sérieux au vu du résultat. Allez savoir, peut-être depuis la trilogie de Spielberg, sommes-nous immunisés contre les attaques dinausoresques. D'autant que les effets spéciaux, s'ils sont corrects, ne sont pas transcendants. Ces différents dinausores 3D nous laissent plutôt indifférents. J'ai été particulièrement déçue de l'escapade dans le passé du professeur. Une terre noirâtre et quelques gros pachidermes, on se serait cru dans le décor d'un de ces docufictions à bas budget que les chaînes nous ressortent pour les fêtes de fin d'année. Peu vivant et prenant.

En visionnant ce pilote, mon esprit a immédiatement fait des parallèles avec Surface. Le concept des petits lézards vers ajouté à celui, par exemple, du jeune garçon qui a adopté une de ces 'créatures' (un lézard volant qui semble devoir changer de taille selon les nécessités du scénario et qui a déjà tout compris au fonctionnement des ascenseurs). De même que l'ambiance série B tendant vers le dramatique, avec peu d'humour si ce n'est des piques ou situations tellement classiques qu'on les anticipe à des kilomètres (telle la petite 'vengeance' de Rex sur la veste du chef du programme).
La série ne manque pas non plus d'incohérences, assez énormes, dans tous les pans du scénario. Le bonus étant sans doute le 4x4 ultra solide qui met K-O une bestiole de plusieurs tonnes sans le moindre écrasement/déclenchement d'air-bag, etc, et dont le conducteur s'extrait sans la moindre égratignure (broching bien en place) pour se saisir d'une mitraillette dernier cri pour achever la créature... (Demandez aux automobilistes qui ont croisé ne serait-ce qu'un sanglier... Ouah ! je veux le même 4x4 !)

Bilan : L'épisode est rythmé et l'on ne s'ennuie pas. Une fois cerné le choix "série B classique" surfant sur ce fantasme récurrent des lointaines créatures disparues depuis des millions d'années, ajoutant à cela un petit côté 'horreur' à la Jurassik Park, l'ensemble se laisse suivre malgré les grosses ficelles et les incohérences. C'est du pur divertissement s'inscrivant assez dans la lignée de Surface.