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POP-PUNK – Avec un premier album sorti l’année dernière qui n’avait pas convaincu entièrement, les Anglais de Male Bonding reviennent avec du neuf. Alors que la terre entière fête les 20 ans de NEVERMIND, on se laisse surprendre par la fraicheur de quelques bons titres.
La batterie sonne punk-rock, l’attitude est grunge, la voix légère tend vers la dream-pop et les guitares sont noisy. C’est un peu tout ça le deuxième album de Male Bonding. Est-ce que c’est un bon album ? Dur à dire… les mélodies sont présentes, on apprécie l’ensemble de manière générale, c’est bien torché, les mecs envoient la sauce… Au fond, il n’y a pas grand-chose à leur reprocher, non ? Ben… on se perd quand-même un peu par moment, les mélodies se confondent, les titres se mélangent, on a l’impression d’entendre un peu toujours le même truc. Boum Tac Boum. Remarquez, c’est facile de dire ça, alors que tout le monde (ou presque) respecte les Ramones et leurs titres similaires. On ne va pas faire de procès à Male Bonding et plutôt se concentrer sur les titres de manière individuelle pour ne pas les mélanger, et qui sait, après 250 écoutes, je vous parie qu’on ne les confond plus.On sent toutefois une sorte de voile sonore qui parcourt l’ensemble de l’album, un peu comme sur le premier album de Jesus And Mary Chain (pas autant), mais avec cette voix un peu lointaine, presque floutée et des guitares qui ne cessent de nous recouvrir. "Bones" en est le parfait exemple, un titre long, assez répétitif qui tourne en boucle sur la fin. Les titres du début sont agréables et motivants (Tames The Sun, Seems To Notice Now). "What’s The Scene" en milieu d’album est un peu l’archétype de l’hymne punk-rock à la Wizo, avec ses petites notes super rapides qui lancent les couplets. Le groupe tente même le coup du morceau super lent (The Saddle) sans toutefois convaincre complètement.
Si l’on se donne la peine d’écouter attentivement ENDLESS NOW on prend du plaisir avec ce disque. Et au final, on vous jure qu’il faut moins de 250 écoutes pour différencier les titres. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, signalons la présence du trio à l’Amalgame d’Yverdon mercredi 12 octobre.