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Dr House sur TF1 dès le 28 février

Publié le 19 février 2007 par Heather

Il règne actuellement comme une astmosphère d'euphorie sur le hertzien français. Des séries dont on n'espérait plus l'arrivée jaillissent des placards habituellement sans fond des chaînes pour débarquer fièrement dans notre petit écran. Et surtout, ce ne sont pas n'importe quelles séries : Veronica Mars, Dr House, bientôt Everwood retrouvée sous les cartons de Gilmore Girls et Veronica Mars sans doute...

Dr House sur TF1 dès le 28 février

Dr House, puisque c'est le sujet de ce billet, débute mercredi 28 février sur TF1, à 23h15. Par conséquent, la série sera programmée juste après Les Experts, sans doute un peu tardivement, puisqu'il y a trois épisodes avant, mais qui devrait bénéficier de la 'locomotive' de ses collègues de Las Vegas. Si elle avait démarré doucement sur la Fox en 2004, la série a peu à peu trouvé sa place. Désormais, la série n'a plus besoin d'aide, étant la série la plus regardée de la chaîne. Cependant, Dr House explose véritablement la concurrence lorsqu'elle suit le phénomène American Idol (télé-réalité) comme c'est le cas depuis fin janvier, disputant alors à Grey's Anatomy son leadership des audiences de la semaine US en matière de séries. Ainsi, le 30 janvier dernier, Dr House a réuni 27.75 millions de téléspectateurs sur la Fox à 21h réalisant son meilleur score d'audience depuis sa création. Logiquement, une saison 4 a été commandée cette semaine.

Dr House est catégorisée en tant que série médicale, mais il ne faut pas la rapprocher des Urgences ou Grey's Anatomy. En effet, le ton et l'optique de la série sont très différents. L'histoire est centrée sur le docteur Greg House, individu brillant avec une excellente réputation (professionnelle non relationnelle), mais qui ne pratique plus la médecine depuis une attaque qui l'a laissé infirme (il doit se déplacer avec une canne). Considérablement aigri, il a développé une dépendance aux médicaments qu'il ingurgite comme des bonbons quasiment dans chaque scène. A cause du prestige de son nom, l'hôpital ne peut se permettre de le virer, mais ne peut non plus continuer éternellement de lui payer son salaire sans qu'il voit un seul patient, passant ses journées à regarder et disséquer les soap medicaux sur sa télévision portable. La directrice de l'hôpital décide donc de le secouer un peu.
A partir de là, la série se développe, prenant souvent des virages inattendus pour un téléspectateur non encore habitué et débouchant sur des scènes jubilatoires. Le Docteur Gregory House est l'anti-héros par excellence. Cassant, cynique, parfois grossier, ne supportant pas de rencontrer les patients, partant du principe que tout le monde ment, capable d'engager quelqu'un parce qu'il a un casier judiciaire pour être sûr qu'il saura commettre les infractions qu'il lui demandera. Très rafraichissant, le téléspectateur se laisse happer par cet anticonformisme.
Les membres de son équipe représentent tous un archétype de personnages : le noir mauvais garçon reconverti, la jeune femme très mignonne et le fils à papa engagé grâce à un coup de fil, mais ces derniers prennent de l'épaisseur au fil des épisodes et gagnent en complexité, même si on reste un peu sur sa fin.
Si l'on devait énumérer les nombreux points positifs qui sont autant de raisons de se laisser tenter, je citerais en premier lieu le franc-parler, le cynisme, l'originalité et l'associabilité du Dr House, même si un fan de The OC et General Hospital ne peut avoir un mauvais fond.
Autre élément très intéressant, ce sont ses intéractions avec son meilleur (et seul) ami, le docteur Wilson (incarné par Robert Sean Leonard, acteur qui fut le héros de toute une génération dans Le Cercle des Poètes disparus) sont excellentes. Les piques échangés, leurs dialogues parfois vraiment irréalistes méritent le détour.
A elle seule, le personnage de Cuddy mérite un détour, puisque c'est elle qui doit gérer les problèmes chroniques pour se conformer aux règles de House.
A noter également, que l'ensemble d'un épisode est orienté sur la recherche de la maladie du patient. C'est présenté comme une véritable enquête policière. Le but de l'épisode n'est pas tant de guérir que de trouver le diagnostic correct de maladies plus ou moins rares et exotique. Une enquête fondée sur les symptômes manifestés, les habitudes, une infraction au domicile du patient (parfois) avec pour récapitulatif, le tableau blanc de House, récapitulant les diverses hypothèse.

Certes, au fil des saisons, certaines perspectives évoluent, des évènements viennent enrayer les schémas habituels. Cependant, autant commencer par le début avant d'évoquer les quelques bémols que l'on finit par retenir à l'encontre de la série. Une certaine répétition narrative, un problème dans le développement de la psychologie/personnalité de certains personnages dits secondaires...

Mais je vous conseille tout d'abord de vous lancer. Car cette série mérite d'être vue à plus d'un titre et elle saura vous surprendre. D'autant qu'elle est servie par un casting très solide, mené par un Hugh Laurie formidable qui a mérité les nombreuses récompenses qu'il a remporté pour ce rôle.

En guise de mise en bouche, le générique de la série (et sa fameuse rivière) :

Et la bande-annonce de TF1 (en VF) :

Par conséquent, une seule consigne : préparez votre magnétoscope ou veillez un peu mercredi 28, cette série vaut le détour !

Reste le principal bémol à cette diffusion. En observant votre programme télé, vous constaterez amèrement que TF1 et son directeur des programmes font encore des siennes, en nous offrant une diffusion très anarchique. En effet, le 28, nous débuterons directement par les épisodes... trois (providentiellement intitulé "Cherchez l'erreur" sans mauvais jeu de mot...) et quatre. Puis, la semaine suivante, les épisodes épisodes six et sept... Cherchez l'erreur. Surtout que le pilote étant un vrai pilote d'introduction, posant la situation, permettant de situer les personnages et réalisé par Bryan Singer, j'ai rarement vu décision plus aberrante. Cette série, malgré le schéma 'un patient par épisode', a des arcs et nécessite un visionnage avec un minimum d'ordre pour parvenir à une bonne compréhension de l'ensemble.

Evidemment, on ne pouvait trop espérer de TF1. L'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide... Faites votre choix.
Pour vous y retrouvez, je vous conseille chaudement les reviews de Tao (saison 1 faite et saison 2 en cours).


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